
Mercredi 26 juin, à La Tamoa, la maison de Victor Tutugoro, vice-président de la province Nord et président de l’Union progressiste en Mélanésie (UPM) est incendiée. "Tout le monde sait que j’habite là depuis 40 ans, c’est de notoriété publique." Pour Victor Tutugoro, peu de place au doute, il est visé. "Est-ce que c’est crapuleux ? Est-ce que c’est politique ? Je ne sais pas. J’ai porté plainte, une enquête est ouverte." La maison de l’homme politique indépendantiste est entièrement détruite, même si les pompiers sont intervenus. "C’était dans la matinée du 26 juin, jour anniversaire de la poignée de main. Les élus de l’UNI (Union nationale pour l’indépendance réunissant le Palika et l’UPM) sont clairement mal vus. On a pu le constater lors du congrès du FLNKS à Netchaot."
Ce drame est un choc violent pour les élus de tous bords. Le gouvernement a donc décidé de réagir par communiqué, faisant part de sa "stupeur". Un acte condamné "avec la plus grande fermeté", soulignant "une nouvelle escalade de la violence dans notre pays". Cette communication de la part du gouvernement collégial est surtout l’occasion d’appeler "à une vigilance accrue de la part de tous les élus municipaux, provinciaux, du Congrès et du gouvernement, ainsi que des institutions coutumières". Et d’insister sur le fait "que toute atteinte aux biens et à l’intégrité des personnes est absolument inacceptable, d’autant plus lorsqu’il s’agit de responsables politiques élus par le peuple."
Le communiqué du gouvernement se clôt par un appel à l’apaisement "afin que la Nouvelle-Calédonie puisse retrouver une vie normale et faire face aux défis qui se présentent."