
Le parti d’opposition FijiFirst détenait jusqu’alors le plus grand nombre de sièges au parlement de l’archipel, courtisé à la fois par Pékin et Washington, et qui a connu plusieurs coups d’État.
Le bureau des élections fidjien a annoncé que le parti ne répondait plus aux exigences légales et que ses 26 députés siégeraient désormais "avec effet immédiat" au parlement en tant qu’indépendants. FijiFirst a été chassé du pouvoir en 2022 par une coalition qui a porté le dirigeant actuel, Sitiveni Rabuka, surnommé "Rambo", au poste de Premier ministre.
Depuis sa défaite électorale, le parti est dans la tourmente. Son ex-dirigeant Frank Bainimarama a été emprisonné en mai après qu’un tribunal a estimé qu’il avait usé de son influence politique pour étouffer une enquête de police alors qu’il était à la tête du pays.
Le parti autrefois dominant a connu de profondes divisions qui ont poussé plusieurs de ses responsables à démissionner le mois dernier. FijiFirst avait été averti qu’il devrait modifier ses statuts pour être à même de résoudre les conflits internes. Mais faute de membres de son bureau, il n’a pas pu agir avant la date limite du 28 juin. Le parti a 14 jours pour faire appel de la décision.