
C’est parce que "la situation catastrophique de la Nouvelle-Calédonie ne peut attendre" que les parlementaires calédoniens, à savoir les deux sénateurs (Georges Naturel et Robert Xowie) et les deux députés (Emmanuel Tjibaou et Nicolas Metzdorf) ont rencontré le président de la République, ce jeudi 25 juillet, à Paris.
Dans un communiqué où Georges Naturel s’exprime en leurs noms, il ressort de cet entretien que le chef de l’État a "acté" le report en 2025 des élections provinciales prévues initialement en décembre 2024. Toujours sur le plan politique, le sénateur annonce qu’Emmanuel Macron compte réunir les forces politiques calédoniennes à Paris, fin septembre, après la mise en place du nouveau gouvernement national, pour "trancher" sur le corps électoral et "définir le cahier des charges" d’une mission de dialogue qui "visera à déterminer les moyens et méthodes pour discuter de l’avenir institutionnel et du lien entre la France et la Nouvelle-Calédonie."
Les parlementaires en ont profité pour rappeler que la "priorité absolue" est la sécurité des Calédoniens et le retour à la libre circulation. Au sujet de la crise dans laquelle plonge le Caillou, l’État a assuré accompagner financièrement le territoire dans les mois à venir. "Le Président nous a assuré que la situation actuelle du gouvernement démissionnaire n’affectera en rien le soutien et la mobilisation de l’État", indique Georges Naturel.
Enfin, les parlementaires lui ont demandé que la réserve sanitaire (dispositif national notamment déployé sur le Caillou durant la crise Covid) soit mobilisée pour répondre à l’urgence actuelle car "notre système de santé est au bord de la rupture, avec de nombreux départs d’équipes médicales".