
Performance : médaille de bronze au 4x100 m 4 nages ; 5e au 100 m nage libre ; 5e au 100 m papillon

Christophe Dabin : "Il s’est qualifié pour quatre finales olympiques : 50 m et 100 m nage libre, 100 m papillon et le relais 4x100 m 4 nages. Il a choisi de ne pas participer aux 50 m, il a terminé cinquième sur les deux finales 100 m et a obtenu la médaille de bronze au relais. Par rapport au titre de champion du monde l’an dernier et sa 4e place aux JO de Tokyo, on avait placé beaucoup d’espoir en lui. On s’est rendu compte que le niveau des courses était encore plus élevé. La preuve : sur le 100 m nage libre, le champion du monde établit un nouveau record du monde. Le seul petit regret pour Maxime, et il l’a dit lui-même, c’est sur le 100 m papillon, où il a un peu calé. Mais en tant que représentant sportif, quand un athlète arrive à se qualifier dans quatre finales olympiques, on ne peut que dire que c’est exceptionnel. Et sur le relais, il a parfaitement rempli son rôle. Lors de son passage, il touche le premier, ce qui permet à Florent Manaudou de partir en première position. Il fait un super 100 m papillon. Un deuxième Maxime en nage libre et on aurait pu titiller l’or."
Performance : 7e au 100 m dos ; 6e au relais 4x100 m 4 nages

"On savait, par rapport à ses performances, que le parcours allait être difficile. On s’était dit que ce serait déjà bien si elle se qualifiait pour les finales. On misait plus sur celle du 200 m dos et finalement c’est sur le 100 m dos qu’elle se qualifie. C’est quelque chose de vraiment formidable à mon sens. Chez les filles, la délégation française n’avait pas le même niveau que chez les hommes. Mais ce que j’ai aimé chez Emma durant ces JO, c’est son sourire permanent. On a vu qu’elle était vraiment heureuse d’être là et elle a semblé fière de ce qu’elle a réalisé. Il ne faut pas oublier qu’un moment, elle a lâché la bride, lorsqu’elle est partie aux États-Unis. Donc revenir en décrochant une place dans une finale, c’est déjà super."
Performance : défaite en quarts de finale face au Canada, 5e place remportée face à la Chine

"C’est une première victoire pour Yolaine Yengo d’avoir été titularisée. Il y a quatre ans, elle était allée à Tokyo en tant que coéquipière d’entrainement avant de repartir au début des Jeux. Cette fois, elle était sélectionnée. Elle a montré à tous les matchs son potentiel, qu’elle ne lâchait rien et qu’elle était devenue un élément incontournable de cette équipe, avec sa vitesse et sa pugnacité. Le problème, c’est que dans une équipe, on ne peut pas faire tout toute seule. À un moment donné, il y a eu une faiblesse au sein de l’équipe de France, mais qui ne venait certainement pas de Yolaine. On avait situé l’équipe parmi les quatre à six meilleures nations, la question était de savoir si elles allaient atteindre le dernier carré pour grappiller une médaille."
Performance : 15e au iQFoil

"Il avait gagné l’évènement préparatoire des Jeux olympiques, il partait donc avec un statut de favori. Il a fait une superbe première manche puis une deuxième où il a fini cinquième. Et, on ne sait pas pourquoi, il y a eu un blocage. Est-ce qu’il a été touché moralement ? C’est vrai que c’est une déception car, pour nous, c’était une immense chance de médaille. Mais nous ne sommes pas sur l’eau, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Ce qui m’a fait plaisir, c’est de le voir avec un grand sourire à la cérémonie de clôture."
Performance : éliminé en quarts de finale

"Il détenait le record olympique de la discipline après Tokyo, qui a tout de suite été battu. Donc on s’est rendu compte qu’en quatre ans, le niveau avait énormément augmenté. On voit aussi qu’entre des jeunes de 20 ans et quelqu’un de 39 ans, même un grand athlète, c’est difficile de rivaliser. Mais il a atteint son objectif d’être en finale. Ensuite, il ne peut pas faire grand-chose contre un adversaire bien plus rapide, qui finit d’ailleurs par remporter l’or."
L'échéance est encore lointaine, mais le comité doit déjà y penser : quels athlètes calédoniens pour les prochains Jeux Olympiques, organisés à Los Angeles en 2028 ? Parmi les cinq Cagous ayant participé à ceux de Paris, Maxime Grousset, âgé de 25 ans, semble le plus apte à se qualifier à nouveau dans quatre ans. Christophe Dabin mise également sur Nicolas Goyard. Le spécialiste du iQFoil n'aura alors "que" 32 ans. "Aujourd'hui, un voileux, ce n'est pas comme un nageur, il a la possibilité de pousser plus longtemps. Nicolas peut encore passer des étapes." Quant à Emma Terebo, ce n'est pas tant l'âge que les aspirations de la nageuse calédonienne qui pose question, elle qui avait déjà failli abandonner la discipline en 2021. "Je ne sais pas du tout ce qu'elle va faire", admet Christophe Dabin.
Alors, les yeux se tournent vers les plus jeunes talents calédoniens. Si la jeunesse "pousse au portillon", il est encore trop tôt pour en désigner les meilleurs espoirs. "Mais on a quelques pépites", glisse le président du CTOS, évoquant l'athlétisme, le judo, l'escalade ou encore le handball féminin.
La Nouvelle-Calédonie peut encore rêver de médailles. Trois Cagous sont engagés dans les Jeux Paralympiques, qui se tiendront du 28 août au 8 septembre : Pierre Fairbank, Vitolio Kavakava et Félicien Siapo. Le premier, légende du handisport, disputera ses 7e Jeux Paralympiques. Agé de 53 ans, Pierre Fairbank reste le plus grand espoir de médaille pour la Nouvelle-Calédonie. Champion du monde 2023 au 400 m T53, il avait remporté une médaille dans cette même discipline à Tokyo en 2020. Cette année, il disputera trois épreuves de courses en fauteuil : 100 m, 400 m et 800 m.
Vitolio Kavakava, lanceur de javelot, disputera pour sa part ses premiers Jeux. Il a terminé à la 5e place lors des Mondiaux 2023. Enfin, Félicien Siapo, 20 ans et jeune espoir du 100 mètres T44 (ambulant), participera lui aussi à ses premiers Paralympiques.