
Depuis le 20 juillet, les forces de l’ordre ont placé des verrous de chaque côté de l’entrée de la tribu de Saint-Louis [1], sur la route provinciale 1. Un à hauteur de Thabor, après Saint-Michel, un autre à La Coulée. Plus aucun véhicule ne passe, les habitants, obligés de marcher, doivent présenter automatiquement une pièce d’identité. Une situation difficile pour les riverains du sud de la commune bloqués depuis le début des émeutes, le 13 mai à cause de cette portion de route non sécurisée. Une situation particulièrement compliquée pour les habitants de la tribu.
Par communiqué, la grande chefferie interpelle donc sur cette situation, et a décidé d’engager vendredi 23 août "les procédures devant les tribunaux compétents pour y mettre un terme, souligne Roch Wamytan, grand chef de Saint-Louis. La grande chefferie Kambwa-Bwei et alliés de la tribu de Saint-Louis tiennent à dénoncer l’interdiction imposée par le haut-commissaire de la République, depuis le 20 juillet, pour toute la population de la tribu d’entrer et de sortir sans autorisation."
"Une liberté fondamentale telle que celle d’aller et de venir" restreinte, qui participe à la "détérioration savamment orchestrée des conditions de vie sur place pour ses populations", continue le communiqué de la grande chefferie de Saint-Louis, signé également d’Eugène Décoiré, président du conseil des chefs des clans, et de Yohan et Jean-Pierre Wamytan, pour les chefs de branche de la famille Wamytan.

Pour Roch Wamytan, grand chef mais également président du Congrès étiqueté Union calédonienne, "face à de telles méthodes, il devient difficile de ne pas reconnaître l’échec patent du haut-commissaire de la République et des forces de l’ordre en matière d’ordre public sur place."