
La nomination de Christian Tein [1], ce week-end, à la tête du FLNKS par l’Union Calédonienne et le Rassemblement démocratique océanien, fait réagir le camp loyaliste. Il y a d’abord ce communiqué commun des Loyalistes et Rassemblement-NC, qui déclare que "le FLNKS, absorbé par la CCAT, n’est plus un interlocuteur légitime." Le communiqué ne mâche pas ses mots : "Avec la nomination de Christian Tein comme Président, les indépendantistes radicaux marquent définitivement le FLNKS du sceau de l’infamie politique. Ils témoignent ainsi préférer la violence à la démocratie, la haine raciale au vivre-ensemble et la destruction à la reconstruction paisible de la Nouvelle-Calédonie."
Une nomination en forme "d’insulte à tous les Calédoniens qui ont souffert directement ou indirectement des exactions pensées et pilotées par la CCAT, qu’il dirige." Selon le groupement politique, cette décision lors du congrès du FLNKS est pour les "indépendantistes radicaux", une tentative "de parachever leur coup d’état". Afin de faire face, "les Loyalistes et le Rassemblement-LR appellent toutes les composantes politiques calédoniennes raisonnables, démocratiques et de bonne foi, non-indépendantistes ou non, à se réunir rapidement."
Philippe Blaise, élu provincial membre du Rassemblement-NC, réagit sur son profil Facebook : "La manœuvre de cette désignation sans l’aval de l’ensemble du FLNKS vise à présenter Christian TEIN comme un prisonnier politique, ce qu’il n’est pas puisqu’il n’est pas en prison pour ses idées indépendantistes, mais bien parce qu’il est impliqué comme responsable des exactions, estime l’élu provincial sur son profil.
Sa nomination ne change rien à sa culpabilité et au fait qu’il doit rendre des comptes avec ses complices à la Justice et aux Calédoniens pour ses méfaits et les destructions qu’il a organisées et dont nous payons aujourd’hui le prix, avec le chômage, la faillite de nos institutions publiques et les souffrances de la population."
Nicolas Metzdorf, député, s’est également fendu d’un post sur son profil Facebook : "Provocation, perdition, radicalisation peu importe. Ils ne sont définitivement plus crédibles et n’entrent plus dans le champ démocratique. À mon niveau toute collaboration avec des élus de ces partis politiques est désormais impossible", écrit-il. Et, rejoignant le communiqué du groupement politique loyaliste : "Nous organiserons dans les prochains jours des rencontres entre groupes politiques pour en tirer les conclusions. Désormais un front démocrate à l’échelle du pays est inévitable."
Pour Sonia Backès, présidente de la province Sud, "Que cherche l’UC en faisant ça ? Une nouvelle provocation ? Un isolement total ? Demande l'élue sur son profil Facebook. Ce qui est certain c’est que désormais, pour les procédures judiciaires il n’y a plus de doute sur l’imbrication entre les commanditaires UC et CCAT. "