Après le groupement de partis loyalistes [1], c’est Calédonie ensemble qui réagit au congrès du FLNKS qui s’est tenu ce week-end. Mais il n’est cette fois-ci pas question de la nomination de Christian Tein comme président du groupement politique [2]. C'est la motion prise par "la moitié du FLNKS" [3] qui fait réagir le parti politique, et surtout la partie où il est question "de renouer le dialogue uniquement avec l’État colonial et de négocier les modalités d’accession à la pleine souveraineté".

Le peuple calédonien nié

"Cette position visant à des discussions exclusives entre " État colonial " et " peuple colonisé ", renvoie notre pays 40 ans en arrière, c’est-à-dire, avant la réunion de Nainville les Roches (1983) et les Accords de Matignon (1988), estime Calédonie ensemble dans son communiqué publié ce lundi 2 septembre en fin de journée. Elle nie l’existence d’un peuple calédonien que l’Accord de Nouméa qui a été constitutionnalisé a pourtant consacré au travers de la création de la citoyenneté calédonienne."

La crise sanitaire oubliée

Pour Calédonie ensemble, le travail doit se faire ensemble, "au-delà de nos divergences politiques". "On ne peut invisibiliser toute une partie de la population calédonienne dont l’apport à la construction du pays a été consacré par le préambule de l’Accord de Nouméa."

Autre point qui fait prendre la plume au parti : aucune trace de la crise sanitaire à venir, avec le départ de nombreux professionnels de santé. Le parti regrette qu’alors qu'"une catastrophe sanitaire déferle inexorablement sur notre pays le Nord et les Iles se transformant progressivement en déserts médicaux et le Médipôle fonctionnant en mode dégradé, que, ce cataclysme économique et social soit à peine évoqué dans la motion du Congrès alors que c’est aujourd’hui le premier sujet de préoccupation de tous les Calédoniens."