Alors que les discussions pour nommer un Premier ministre continuent d’occuper une bonne partie de son emploi du temps, 50 jours après la démission de son gouvernement, Emmanuel Macron a reçu Sonia Backès, mardi 3 septembre, au palais de l’Élysée.
Le chef de l’État et la présidente de la province Sud ont échangé pendant une heure. Cette dernière en est sortie "rassurée", a-t-elle indiqué dans une publication sur les réseaux sociaux.
Plusieurs sujets ont été abordés lors de cet entretien, à commencer par la sécurité, qui fait encore défaut dans certaines zones de la Grande Terre. "Une réunion va se tenir dans les prochains jours pour traiter les lieux encore non libérés, Saint Louis en tête", indique Sonia Backès. Concernant l’économie de l’île, "nous avons échangé sur la nécessité de passer très très rapidement à une phase d’investissement public massif pour redémarrer la machine économique", relate la présidente de la province Sud. Des grands chantiers pourraient être lancés malgré "l’absence de gouvernement de plein exercice".
Sur le plan politique, le président de la République a annoncé qu’il réunira les forces politiques sur le sujet de la Nouvelle-Calédonie "à la fin du mois de septembre ou au début du mois d’octobre". "Nous avons évoqué longuement les pistes institutionnelles, la division du camp indépendantiste et son extremisation", raconte Sonia Backès, qui en a profité pour présenter son projet "d’autonomisation des provinces (ou fédéralisme interne)".
Les questions des "ingérences étrangères, la mission du FIP et le rôle des pays de la zone" ont également été abordées. "Il m’a confirmé sans ambiguïté sa volonté que soit respecté le résultat des 3 référendums et de chercher pour la Nouvelle-Calédonie une solution de très long terme."