
Cette annonce constitue une "grande victoire environnementale" et l’Australie protège désormais "plus d’océan que n’importe quel autre pays au monde", s’est félicitée la ministre australienne de l’Environnement Tanya Plibersek.
La superficie de l’aire marine passera d’environ 71 200 à 310 000 km2.
Plus de la moitié (52 %) de la surface maritime du pays sera désormais protégée, a indiqué le gouvernement. Cela permettra à l’Australie de dépasser l’objectif mondial fixé il y a deux ans par l’ONU de protéger 30 % des terres et des mers d’ici à 2030.

Les îles Heard-et-MacDonald (Himi) sont proches des Terres Australes et Antarctiques françaises (450 km de distance). Elles sont administrées par l’Australian Antarctic program [1], dont les bureaux sont basés à Hobart, en Tasmanie.
Selon Richard Leck, responsable des océans à WWF Australie, il reste néanmoins "beaucoup de travail à faire pour que notre réseau de parcs marins soit complet, adéquat et représentatif".
Le projet de l’Australie ne protégerait pas "certaines des zones les plus prioritaires des îles", notamment l’habitat essentiel d’espèces comme le manchot royal ou l’albatros à sourcils noirs, qui "resteront exposées à des pressions telles que la pêche commerciale sans une protection accrue", affirme-t-il.

Sur l’île de Tasmanie, qui comptabilise 25 % de la production mondiale annuelle d’ormeaux (un mollusque marin prisé en Asie), seules 1,1 % des eaux sont protégées, d’après des données du gouvernement.