
Les pompiers de la ville de Dumbéa ont vécu une journée noir hier. Trois incendies importants se sont déroulés au même moment. L’un des feux a menacé des habitations à la Pointe à la Dorade et détruit une maison. "Sept à huit départs de feux volontaires ont été constatés sur le chemin, côté mangrove, au départ de l’église", explique Bruno Chitussi, chef de corps des pompiers de Dumbéa. "Avec le vent, les flammes sont remontées sur nos terrains en quelques minutes, raconte Mélanie, propriétaire de la maison détruite en grande partie. Je n’étais pas sur place, mais j’ai vu les flammes sur les caméras de surveillance." Le couple arrive rapidement sur les lieux, "nous voulions récupérer nos animaux, mais le feu était déjà trop avancé. Ce sont les pompiers qui ont récupéré notre chien. Nous avons retrouvé les chats ce matin, ils ont les moustaches toutes brûlées, mais ils vont bien."
Si les animaux domestiques sont sauvés, la maison, elle est grandement détruite. "Nous allons devoir trouver à nous loger pour les prochains mois, et de préférence dans le quartier pour ne pas perturber davantage nos enfants", souligne la mère de famille. La mairie de Dumbéa, par communiqué informe que "la famille sinistrée a aussitôt été prise en charge par la Ville de Dumbéa, par le biais de son CCAS."

Avec le vent et la sécheresse, hier, le feu a très vite atteint les terrains habités, détruisant entièrement les jardins, les cabanons. Les murs des maisons voisines sont noircis de suie, les barrières détruites, les climatiseurs, les sous-forgés ont fondu. Une dizaine de terrains ont été touchés par les flammes, malgré le travail intense des pompiers de la ville, soutenus par la sécurité civile et des hélicoptères bombardiers d’eau. Alors qu’un hélicoptère intervenait de façon "spectaculaire", selon une voisine, sur l’incendie de la Pointe à la Dorade, un autre tentait de circonscrire l’incendie de brousse qui sévit depuis mardi après-midi à la Zac Panda.

Ce feu, qui fait rage depuis 48 heures, est désormais "en phase de maîtrise, souligne le chef de corps des pompiers de Dumbéa, Bruno Chitussi. Plusieurs points chauds restent à traiter, mais il n’y a plus de flanc de feu à traiter, les habitations ne sont plus menacées." Un hélicoptère bombardier d’eau est toujours à pied d’œuvre, ainsi que la sécurité civile et un équipage des pompiers de Dumbéa. Le feu s’est propagé hier à la Plaine Adam, derrière la Zac Panda.
Enfin, un autre incendie s’est déclaré dans la journée d’hier, rue des Colporteurs, à Dumbéa-sur-Mer, "un départ volontaire" précise le chef de corps des pompiers. Ce feu, qui menaçait également des habitations, est circonscrit. Il semblerait donc que deux des trois départs sont volontaires, quand le troisième serait à l’origine d’un écobuage mal maîtrisé. La ville rappelle par communiqué qu'"outre les actes de malveillance, les écobuages mal maîtrisés sont la principale cause de ces incendies. Aussi, la Ville de Dumbéa rappelle que les feux sont interdits, même pour les écobuages, les barbecues sauvages et les feux de camp. Les contrevenants engagent leur responsabilité pénale et sont passibles de très lourdes peines (100 000 F par heure d’intervention et par véhicule déployé)."