
La fin du plastique à usage unique n’est pas pour tout de suite en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement propose en effet de reporter au 1er mai 2040 l’interdiction des barquettes en plastique jetable, prévue par la loi de pays votée le 21 janvier 2019.
Depuis son adoption, l’application de ce texte sur la fin progressive du plastique à usage unique a été régulièrement repoussée [1], d’abord en raison de la crise sanitaire puis du fait des difficultés à l’appliquer. "Malgré une mise en œuvre graduelle de la loi, certaines difficultés ont été soulevées à la fois par les services de contrôle et les opérateurs", reconnaît aujourd’hui l’exécutif calédonien.
L’abandon des barquettes plastiques jetables destinées à l’emballage des denrées alimentaires avait été fixé au 1er mai 2022. "Or, cette mesure ambitieuse s’est avérée prématurée compte tenu de l’état de maturité du marché mondial des emballages plastiques biosourcés et des alternatives au plastique de manière générale", se justifie le gouvernement. L’offre mondiale de bioplastique représentait, en 2022, moins de 1 % de la production mondiale. Un chiffre qui devrait tripler d’ici 2027, indique le gouvernement.
Par ailleurs, le coût de cette matière compostable "demeure plus élevé et leur utilisation par les industries calédoniennes nécessitent en outre une adaptation de leur processus de fabrication, ce qui pourrait générer une hausse des coûts de production et donc du prix à l’achat".
Le texte repoussant l’interdiction des barquettes en plastique à 2040 prévoit toutefois que le gouvernement puisse éventuellement adopter l’interdiction avant cette échéance en fonction "des avancées technologiques concernant les produits de substitution".