
Dans le cadre de l’enquête diligentée par la brigade de recherche de Koné pour menace de mort sous condition de la famille Metzdorf, résidant à Poya, le parquet a ordonné vendredi 8 novembre dans la soirée le défèrement de sept personnes mises en cause, indique dans un communiqué le procureur de la République Yves Dupas. Toutes ont fait l’objet d’une convocation à l’audience correctionnelle du 24 avril.
En attendant, une mesure de placement sous contrôle judiciaire a été ordonnée par le juge des libertés et de la détention. Cette décision, conforme aux réquisitions du parquet, comprend notamment les obligations/interdictions suivantes :
Les faits reprochés aux sept mis en cause remontent au 19 octobre. Ce jour-là, plusieurs individus appartenant au clan Weko remettent à la gendarmerie de Poya un document intitulé "Acte légitime de proclamation de pleine souveraineté clanique, mythique et totémique à l’encontre de Claude Metzdorf et Nicolas Metzdorf pour occupation sans droits ni titres de leurs propriétés à Poya ". Il est également précisé que cette revendication foncière " prend effet au 11 novembre 2024 ", indique Yves Dupas. De surcroît, les protagonistes précisent que " depuis le 24 septembre 2024, date à laquelle a été établi l’acte coutumier de déclaration de pleine souveraineté unilatéral sur le site de Balade à Pouébo, la France doit être récusée de son statut de nation administrante de la décolonisation du pays kanak au sein du comité de décolonisation de l’ONU ". Par ailleurs, lors d’un enregistrement audiovisuel diffusé sur Facebook, les signataires en visant le document de revendication coutumière, formulent les propos menaçants suivants : "je signe avec mon totem, et celui qui va à l’encontre va mourir". L’un d’entre eux ajoute : "Content ou pas content, il va crever comme un chien".
"Cette action laissait craindre le déplacement des protagonistes sur les propriétés concernées notamment à partir du 11 novembre 2024", indique le communiqué. Lors de leurs auditions en garde à vue, les mis en cause ont toutefois déclaré "qu’ils n’avaient pas l’intention de s’en prendre à la famille Metzdorf et que leur message s’adressait aux esprits".
"Dans un État de droit, ces comportements intimidants et menaçants destinés à troubler la tranquillité d’autrui ne sauraient être tolérés", a conclu le procureur de la République.