Le procureur de la République, Yves Dupas, annonce qu’une enquête a été ouverte, ce mardi 3 décembre, du chef de destruction volontaire par incendie des locaux de la mairie de Poindimié. Elle sera diligentée par la brigade de recherche de la gendarmerie de Koné. Les faits ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi. [1]

Les pompiers de Poindimié ont été alertés à 3h10 de l’incendie en cours. Gendarmes et pompiers sont arrivés sur place à 3h30 pour éteindre le sinistre.

Une pièce entièrement détruite

Selon les premiers éléments de l’enquête, le feu serait parti d’un bureau dans lequel du papier aurait été placé sur une table avant d’être enflammé. "Cette pièce est totalement détruite par les flammes, tandis que d’autres pièces présentent des dégradations moins importantes", indique le parquet. La municipalité a prévenu que la mairie de Poindimié resterait fermée au public "jusqu’à nouvel ordre", afin de relocaliser les services administratifs.

La police technique et scientifique a effectué des relevés dès le début de la matinée. "L’hypothèse d’un incendie d’origine criminelle est clairement privilégiée par les enquêteurs", souligne Yves Dupas, affirmant que "tous les moyens nécessaires pour identifier les auteurs de ce délit" seront déployés. Ces derniers encourent la peine de dix ans d’emprisonnement.

Dans un communiqué publié ce mercredi, le gouvernement a exprimé sa profonde indignation [2] et a vivement condamné la série d’incendies d’origine criminelle survenus ces derniers jours, notamment au collège de Normandie, à Nouméa [3], et au Container Café, à Koné.