Huit mois de prison avec sursis, 140 heures de travaux d’intérêt général, une obligation de soins et de suivre un stage de parentalité. C’est la peine prononcée, lundi 23 décembre, par le tribunal correctionnel de Nouméa à l’encontre d’une mère de famille pour n’avoir pas respecté ses obligations légales de parent et avoir compromis la santé et la sécurité de son enfant.
Deux jours plus tôt, elle avait quitté son appartement, situé au 7e étage d’une des tours de Magenta, à Nouméa, pour se rendre à une fête, laissant ainsi son fils de quatre ans seul et sans surveillance. Ce dernier a été découvert vers 18 heures, samedi 21 décembre, à la suite du signalement de sa grand-mère, qui l’avait aperçu en pleurs à la fenêtre de l’appartement.
Transporté au Médipôle, il ne présentait aucune lésion ou signe de violence physique, "mais son comportement reflétait un état psychologique très perturbé", indique le procureur, Yves Dupas. Il a été confié à sa grand-mère.
La mère, quant à elle, a été interpellée quelques heures plus tard et a reconnu avoir quitté son appartement le vendredi soir, vers 22 heures, et qu’elle n’était pas rentrée au domicile. Le parquet a ordonné son déferrement dans le cadre d’une comparution immédiate sur reconnaissance de culpabilité. "Cette procédure illustre une nouvelle fois la problématique de la parentalité toujours prégnante en Nouvelle-Calédonie, caractérisant un environnement familial insécurisant ou de graves conduites à risques au préjudice des enfants ou adolescents", souligne le procureur.