
Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte par le parquet, dimanche 5 janvier, après le meurtre d’une femme, à Yaté. Les faits se sont produits dans la soirée du samedi 4 janvier, à la tribu d’Unia. Selon les premiers éléments de l’enquête, une dispute aurait éclaté au sein d’un couple, "dans un contexte d’alcoolisation", indique le procureur de la République, Yves Dupas.
La femme, âgée de 54 ans, aurait alors reçu un coup de couteau, porté par son mari, au niveau de la cuisse, susceptible d’avoir touché l’artère fémorale et provoquer son décès. Des investigations médico-légales, et notamment une autopsie de la victime et un examen scanographique du corps, doivent toutefois confirmer ce scénario.
L’auteur présumé du coup mortel a fui la scène de crime avant d’être retrouvé par des membres de la famille, qui l’ont remis aux gendarmes. Il a été interpellé à 23h20. Âgé de 52 ans, il présentait un taux d’alcool de 2,14 grammes par litre de sang.
Placé en cellule de dégrisement, il n’avait pas encore été entendu par les enquêteurs, dimanche matin. L’arme du crime, un couteau de 22 cm, a été retrouvée et saisie par les techniciens de l’identification criminelle.
Dans un communiqué diffusé lundi soir, le gouvernement condamne ces "actes de violence odieux" et appelle tous les acteurs compétents (institutions, forces de l'ordre, justice, autorités coutumières, associations,…) à "unir leurs forces et à tout mettre en œuvre pour que ces faits, qui détruisent des familles, ne se reproduisent plus."
Pour l'exécutif, "ce drame montre, une fois de plus, que les violences conjugales demeurent un fléau qui gangrène notre société et qu'il nous faut combattre avec la plus grande fermeté."