
Le premier rendez-vous de l'année du FLNKS se tient ce samedi 25 et ce dimanche 26 à Saint-Louis. À cette occasion, dix partis politiques sont conviés, y compris le Palika et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), qui se sont désolidarisés du Front. "Ils ont été invités, précise Dominique Fochi, de l’Union calédonienne. Le Palika et l’UPM sont toujours dans la case, et c’est à l’ordre du jour du Congrès de voir comment on fait. Mais certainement qu’une partie de leurs militants seront présents au 44e congrès." Voilà pour les convives. Mais de quoi vont-ils discuter ? Plusieurs points sont à l’ordre du jour.

L’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie est évidemment au centre de ce congrès, ainsi que les discussions et négociations qui doivent avoir lieu avec l’État. "Depuis le troisième référendum volé, nous sommes toujours dans l’expectative, dans le flou, sachant que notre postulat est toujours le même : la complète émancipation", rappelle le secrétaire général de l’UC. L’objectif est bien de préparer les prochaines élections provinciales, prévues en novembre 2025, sachant que l’État a mis de côté le projet de dégel du corps électoral. Dominique Fochi rappelle que lors des dernières élections législatives, les voix indépendantistes ont réuni 10 000 bulletins de plus que les voix non-indépendantistes. Mais pour préparer ces élections cruciales pour le pays, les partis indépendantistes doivent retrouver une ligne commune. Et c’est l’un des points importants qui sera évoqué lors du congrès de ce week-end.

Alors que des échanges et des rencontres avec le ministère des Outre-mer, le Forum des îles du Pacifique ou encore l’État ont pu reprendre après les violences du 13 mai, le bureau politique est resté en dehors de ces discussions "du fait de nos divisions internes. Comment faire en sorte d’améliorer le fonctionnement et l’organisation du Front pour les séquences à venir ? se demandent les membres du FLNKS. Comment renforcer et s’organiser pour l’unité de la mouvance indépendantiste ?"

Autre point qui sera abordé durant ce 44e congrès, la question des "prisonniers politiques". "Le FLNKS a reconnu les sept prisonniers déportés et toutes les arrestations depuis le 21 février dernier comme étant des prisonniers politiques". Leur sort fera donc partie des "négociations". Il sera également question de "réadapter la mobilisation de terrain pour la phase qui s’ouvre devant nous", ou encore des "initiatives politiques à trouver pour relancer l’économie", après "le tsunami du 13 mai". Enfin, des pistes de réflexions doivent être travaillées sur les différentes phases de cette année : les préparatifs, qui seront les porte-parole lors des négociations avec l’État, quels sujets seront abordés durant ces négociations et quelle "transition vers la pleine souveraineté ?".
La conférence de presse de ce jeudi 23 janvier a été l’occasion d’annoncer la tenue du congrès du Front international de décolonisation, ce jeudi 23 et vendredi 24 janvier. Des représentants indépendantistes de Martinique, Guadeloupe, Guyane, Polynésie, de Corse, sont actuellement sur le Caillou pour deux jours de travail.