
Pour le moment la Nouvelle-Calédonie est épargnée par la grippe aviaire. Mais dans la région, cette maladie, qui fait des ravages dans les populations d’oiseaux et de volailles, a été signalée en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Afin de prévenir l’entrée sur le Caillou du virus, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie lance un appel à la vigilance auprès de la population, et notamment des éleveurs.
Les oiseaux migrateurs peuvent, selon le gouvernement, "représenter un risque de propagation du virus sur notre île et doivent donc être surveillés". Il est ainsi demandé de signaler auprès du service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (Sivap) tout événement anormal concernant des oiseaux (mortalité ou maladie), autre bien entendu que tirs, morsures, accident, etc. afin que les agents puissent, le cas échéant, procéder à des analyses.
Les éleveurs ou propriétaires d’oiseaux ou de volailles sont également invités à se faire connaître auprès du Sivap, afin de mieux protéger leurs animaux en cas d’épidémie et de limiter la propagation du virus s’il venait à être introduit sur le Caillou. Cette démarche est obligatoire pour les éleveurs de volailles de chair ou productrices d’œufs de consommation.
Même si les cas sont très rares, la grippe aviaire peut se transmettre de l’animal à l’être humain. Il est donc recommandé de ne pas toucher les oiseaux malades ou morts qui semblent suspects mais de contacter un professionnel.
Si la manipulation est nécessaire, voici les mesures à prendre pour réduire les risques de contamination :
Le Sivap enregistre régulièrement des signalements de morts d’oiseaux suspectes. Ils sont systématiquement analysés et parfois envoyés en Australie ou en Nouvelle-Zélande pour des examens approfondis. Mais pour l’instant, "la Calédonie est indemne", assure Coralie Lussiez, responsable du pôle biosécurité du Sivap.
La principale difficulté pour les autorités dans sa mission de surveillance réside dans l’absence de liste précise des éleveurs du pays. S’il y a bien une obligation de déclaration pour vendre de la marchandise, cette obligation n’existe pas pour les simples éleveurs et les particuliers. "Car ce sont surtout les petits éleveurs qui peuvent présenter un risque, car ils ne disposent pas toujours de soins particuliers pour leurs animaux", ajoute la responsable.
Le Sivap a mis en œuvre une surveillance particulière aux frontières, car le virus peut également être présent dans les œufs ou la viande. Les produits importés doivent donc répondre à des normes très strictes. "Idem pour l’importation d’animaux vivants, poussins ou œufs à couver", ajoute Coralie Lussiez.
Une procédure facilitée par la bonne collaboration avec nos voisins australiens et néo-zélandais, notamment, qui informent systématiquement les autorités locales lorsque des cas sont décelés.
Le Nouvelle-Calédonie fait partie depuis 1949 de l’Organisation mondiale de la santé animale, ce qui lui permet d’entretenir des liens privilégiés avec les autorités des pays de la région. "L’objectif est de protéger notre pays en négociant les conditions d’échanges commerciaux ou de les annuler s’il n’y a pas d’autre solution", conclut la responsable.
Pour signaler un cas suspect, le Sivap est joignable par e-mail : davar.sivap-sa@gouv.nc [1] ou au 92 48 07. Vous pouvez également contacter un vétérinaire.