
Oubliée, l’année 2024 et son lot de complications. Ce lundi 17 février, une nouvelle année scolaire débute et acte un "retour à la normale" que le gouvernement et le vice-rectorat espèrent définitif [1]. Au total, 62 660 élèves sont attendus à travers tout le pays. Un effectif en baisse, notamment en raison des violences de mai 2024 : 1 000 élèves et leurs familles ont quitté le territoire depuis les émeutes.
Par ailleurs, les mouvements de population internes ont explosé. Pas moins de 685 élèves du premier et second degré ont changé d’établissement entre mai et septembre 2024. C’est 248 % de plus que durant la même période de l’année précédente.
Mais c’est bien une tendance amorcée depuis plus d’une décennie à laquelle la Nouvelle-Calédonie est confrontée. Entre 2012 et 2024, le pays compte 3 000 élèves de moins. Ils devraient être à nouveau 3 000 de moins d’ici 2030. Ainsi, sur les 25 400 places disponibles en collège, 8 700 sont inoccupées. Une réflexion approfondie de la carte scolaire doit être menée pour faire face à cette situation qui pose des problèmes financiers pour la collectivité.
Cette rentrée est également marquée par des craintes, du côté d’un certain nombre de familles, pour la sécurité des jeunes, alors que des rumeurs, souvent infondées, circulent ces dernières semaines sur une éventuelle reprise des violences. Un dispositif renforcé de gendarmes et de policiers a été déployé, ce lundi matin, autour des établissements scolaires.