
Le Premier ministre de cet archipel de 17 000 habitants, Mark Brown, a annoncé samedi la signature de ce "partenariat stratégique" [1], qui porte notamment sur les ressources minières sous-marines, lors d’une visite en Chine.
Alors que la Nouvelle-Zélande a regretté un manque de consultations [2] et que des manifestants dénonçaient l’accord à l’extérieur du bâtiment, Matt Brown a souligné devant le Parlement les opportunités offertes par ce pacte en matière de commerce, d’infrastructures ou d’exploitation des ressources océaniques.
"Nous pouvons choisir d’être un pays qui est dépendant et s’appuie sur les aides de notre grand frère ou nous pouvons choisir d’être un pays capable de se tenir sur ses deux pieds et d’engager des partenariats constructifs mutuellement bénéfiques", a déclaré le chef du gouvernement.
L’archipel a un accord de "libre-association" avec Wellington, qui lui apporte un soutien budgétaire et une assistance en matière d’affaires étrangères et de défense.
Ses habitants ont la nationalité néo-zélandaise et voyagent à l’étranger avec des passeports néo-zélandais.
"Il ne s’agit pas d’une relation de soutien à sens unique, mais plutôt d’un partenariat de réussite partagée", a estimé Mark Brown, relevant que son archipel apportait "une contribution importante" à l’économie néo-zélandaise.
Le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères, via un porte-parole, a réclamé la publication "sans délai" de tous les accords signés avec Pékin.
La Chine cherche à étendre son influence diplomatique, économique et militaire dans l’océan Pacifique, zone cruciale regorgeant de ressources minières en grands fonds. Et ce, en y contestant la présence historique de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis. Les îles Salomon et Kiribati sont d’autres importants bénéficiaires de l’aide chinoise dans la région.
Les documents publiés par les autorités des îles Cook portent sur le commerce, les investissements et les ressources minières sous-marines. Ce secteur est considéré comme une priorité pour l’archipel et a été évoqué lors de la visite en Chine de Mark Brown.
Le territoire a autorisé trois entreprises à explorer les fonds marins pour trouver des minerais tels le cobalt et le nickel, mais a assuré vouloir attendre une évaluation environnementale avant d’approuver toute extraction.
La Nouvelle-Zélande a annoncé la semaine dernière envisager de retirer son soutien à une interdiction internationale de l’exploitation minière des fonds marins, y voyant une manne financière.
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/pacifique/nouvelle-zelande/politique/les-iles-cook-ont-signe-un-partenariat-strategique-avec-la-chine
[2] https://www.lnc.nc/article/pacifique/nouvelle-zelande/iles-cook/liens-avec-la-chine-la-nouvelle-zelande-critique-les-iles-cook-pour-un-manque-de-transparence
[3] https://www.lnc.nc/user/password
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