
Dès le soir du 13 mai, où ont éclaté les émeutes, le standard des pompiers de Nouméa a littéralement explosé. Sur l’année 2024, le Centre de traitement des appels (CTA), basé à Normandie, a été submergé, avec 50 000 coups de téléphone enregistrés, contre 30 000, en 2023.

Pendant les longs mois de violence qu’a traversés le pays, les soldats du feu de la capitale ont été sur tous les fronts, dans des conditions que la ville qualifie "d’extrêmes", exemples à l’appui : caillassages, barrages "piégés aux cocktails Molotov", interventions sous protection des forces de l’ordre et port du gilet pare-balles.
Au total, plus de 6 500 interventions, "souvent simultanées et périlleuses", ont été recensées. Si la sécheresse a accentué les feux de végétation, de nombreux autres incendies volontaires sur des biens, des infrastructures et autres équipements publics sont également à déplorer. C’est pourquoi plus de la moitié de ces interventions concerne des incendies, soit près de 3500 contre un millier en 2023.

Dans ce contexte, la mairie de Nouméa a tenu à organiser une cérémonie, jeudi soir, à la caserne Lucient-Parent, au centre-ville, pour saluer le dévouement et "la détermination sans faille" de ces femmes et ces hommes, en particulier durant la crise. Au total, 39 pompiers ont été décorés et promus par la première magistrate Sonia Lagarde ainsi que le haut-commissaire Louis Le Franc et le président du gouvernement Alcide Ponga.
Une nouvelle ambulance vient de rejoindre la flotte des véhicules d'intervention. Acquise par la ville de Nouméa pour 25 millions de francs, elle permettra d'améliorer la prise en charge des urgences et le soutien aux équipes sur le terrain.