
[12h30] Les délégations ont quitté le haut-commissariat ce midi et reprendront les discussions à 15 heures, ce jeudi 27 février. La plupart des représentants sont restés silencieux, préférant ne pas s’épancher sur le contenu des débats. Seul Philippe Dunoyer, élu Calédonie ensemble, a accepté de s’exprimer, surtout sur la forme. "Je suis très satisfait de ce qui se passe jusqu’à présent et optimiste", s’est-il félicité. L’ancien député calédonien a également évoqué la nécessité d’être "patients" afin de trouver "des équilibres" qui mèneront à un accord global.

"Il faut nous donner du temps […] Mais personne ne quitte la table, il n’y a pas de déclarations intempestives, ni de virulence, les choses sont dites avec conviction mais ça reste très constructif."
Sur le fond, Philippe Dunoyer préfère lui aussi resté discret. "Nous abordons de manière organisée, méthodique, les principaux points qui sont censés aboutir vers un accord", se contente-t-il de répondre. Reste une certitude, selon l’élu : "Un accord est absolument inévitable si on veut empêcher le retour d’affrontements en Nouvelle-Calédonie."

[8 heures] "Jusque-là tout va bien…", a réagi Sonia Backès, cheffe de file des Loyalistes, sur ses réseaux mercredi 26 février au terme d’une première journée de négociations avec l’ensemble des formations politiques calédoniennes. Quelques heures plus tôt, les délégations s’étaient retrouvées au haut-commissariat [1], dans un format de discussions trilatérales le matin, avant de reprendre les échanges en bilatérales l’après-midi. Une réunion plénière a conclu ce premier round de négociations.
Ces échanges actent un moment important de la vie politique calédonienne, et peut-être un tournant vers un accord global pour l’avenir institutionnel du pays. Les indépendantistes et les non-indépendantistes n’ont en effet plus discuté dans ce format depuis 2019. Peu d’informations ont toutefois fuité sur le contenu des débats. "Première journée de trilatérale plutôt positive. Personne n’a claqué la porte et chacun a posé ses propositions sur la table. Ça continue demain pour travailler les sujets", s’est contenté de partager le député Nicolas Metzdorf sur sa page Facebook, mercredi soir.

Tous ont en effet repris, ce jeudi matin, le chemin du haut-commissariat pour une nouvelle phase de négociations. "Toujours dans le cadre du mandat du congrès de Saint-Louis, la délégation du FLNKS poursuit les discussions ici en Kanaky", a annoncé le Front, qui voit dans ces réunions l’occasion de "préparer un terrain propice" à un accord et "poser l’état d’esprit du consensus qui a prévalu dans toute notre histoire commune".
Manuel Valls a déjà annoncé son intention de prolonger d’une journée son séjour en Nouvelle-Calédonie, et d’en repartir samedi soir au lieu de vendredi soir afin de mener à bien les discussions. Trois thèmes ont été retenus par le ministre des Outre-mer : le lien avec la France, la gouvernance et le contrat social.