
Alors que les îles Cook viennent de signer un accord de cinq ans avec la Chine pour l’exploration de leurs fonds marins [1], riches en minéraux, quelle est la position des autres États du Pacifique ? C’était tout le sujet du dialogue entre les représentants des pays membres du Forum des îles du Pacifique (FIP), qui s’est tenu à Suva (Fidji), du 18 au 21 février. Le membre du gouvernement calédonien en charge de la valorisation des ressources naturelles, Samuel Hnepeune, y a participé.

Les discussions ont notamment permis d’aborder la question des "différents cadres juridiques de gouvernance existants relatifs à ces activités, tout en définissant les différents types de ressources dont il est question dans la zone Pacifique", rapporte le gouvernement dans une publication sur son site internet. Il s’agissait également de porter à la connaissance de tous les pays représentés les "récentes données scientifiques concernant l’exploitation de ces ressources et les savoirs traditionnels en la matière" ainsi que d’aborder le sujet des impacts sociaux, économiques et environnementaux des exploitations des fonds marins.
Chaque pays a ensuite présenté son point de vue sur une telle activité. Samuel Hnepeune a "réaffirmé la position de la Nouvelle-Calédonie sur le sujet, en rappelant la volonté de création d’un moratoire de dix ans sur l’exploration et l’exploitation des fonds marins au sein de l’espace maritime de la Nouvelle-Calédonie", révèle l’exécutif.
Adopté à l’unanimité en juin 2023 par le 17e gouvernement, ce projet de loi du pays vise à préserver l’environnement marin de la zone économique exclusive (ZEE) de Nouvelle-Calédonie, et en particulier celui du Parc naturel de la mer de Corail. Il doit encore être présenté au Congrès. "Cette position s’inscrit dans le principe de précaution mentionné dans la stratégie 2050 du Forum des îles du Pacifique pour un continent bleu", précise le gouvernement, en évoquant néanmoins sa volonté de "poursuivre les programmes de recherche scientifique qu’elle développe dans sa zone économique exclusive".