
C’est déjà une petite victoire : après deux journées de discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, "tout le monde est encore là", notait Jean-Pierre Djaïwé, membre de la délégation Union pour l’indépendance (UNI), à la sortie du haut-commissariat, jeudi 27 février. Si, la veille, le format des échanges avait alterné entre des bilatérales et des trilatérales, les délégations politiques ont cette fois discuté exclusivement dans le cadre d’une "plénière", sous la houlette du ministre des Outre-mer, Manuel Valls.

L’occasion, pour chacun, "de dire ce qu’il a vécu ces derniers temps et quels sont ses objectifs", a rapporté Gil Brial, membre de la délégation Loyalistes, jeudi soir. "Ce qui est positif, c’est que tout le monde est autour de la table et que chacun peut dire ce qu’il pense, mais de manière respectueuse, donc c’est le principal", a ajouté le leader non-indépendantiste.
Quant au contenu des débats, la discrétion, de mise depuis l’entame des discussions, est respectée par l’ensemble des délégations. "Ça avance", s’est contentée de répondre Virginie Ruffenach, élue Rassemblement, évoquant simplement "un travail très sérieux et approfondi qui est en train d’être mené". Plusieurs thématiques identifiées par Manuel Valls ont été abordées, a-t-on toutefois appris. "On a parlé des compétences en début d’après-midi [de jeudi NDLR], là nous sommes sur la citoyenneté et le corps électoral", a dévoilé Jean-Pierre Djaïwé.

"Tous les sujets ont été abordés", annonce quant à elle Sonia Backès, cheffe de file des Loyalistes, sur ses réseaux. La présidente de la province Sud évoque ainsi "le lien à la France, l’autodétermination, l’organisation institutionnelle, la gouvernance, la citoyenneté, le corps électoral". Et d’ajouter : "On est encore loin d’un accord, mais au moins on se dit les choses."

Côté FLNKS, aucun membre de la délégation n’a voulu s’exprimer, jeudi soir. Mais le Front a prévenu : ces trois journées de discussions ne sont "aucunement une étape de négociations". Les partenaires se retrouvent à 15 heures, ce vendredi, pour reprendre les échanges. Ils devraient se poursuivre jusqu’au départ de Manuel Valls de Nouvelle-Calédonie, prévu samedi soir.