
Entre 2023 et 2024, la production de nickel en Nouvelle-Calédonie a fortement diminué. Le volume extrait des mines a chuté de 50,6 %, tandis que la production métallurgique a baissé de 48,6 %. Plusieurs sites miniers ont été endommagés et mis à l’arrêt, notamment à Thio, et la situation reste incertaine pour certains d’entre eux. Sans oublier que deux des trois usines métallurgiques du territoire sont en recherche de repreneurs, dont le complexe de KNS qui a fermé en fin d’année dernière.
Dans ce contexte des plus moroses, pour la Présidente du congrès, le constat est sans appel : "Il faut aujourd’hui réussir à faire repartir l’activité minière et industrielle, accompagner les acteurs de la filière pour améliorer leurs performances, leur compétitivité au niveau mondial et leur rentabilité. Et faire en sorte que les retombées fiscales bénéficient aussi aux communes et aux populations proches des sites miniers, pour notamment améliorer l’acceptabilité de l’activité minière et de ses conséquences dans son environnement".
Lors de cette rencontre, plusieurs thématiques ont été abordées, notamment la fiscalité, l’accessibilité des sites, la concurrence internationale et le coût de l’énergie. L’objectif principal est de trouver des solutions pour relancer la filière, maintenir les emplois et préserver l’économie locale.
Face aux acteurs du nickel, Manuel Valls pose les bases d’une transformation de la filière [1]
Le SIM, qui représente l’ensemble des acteurs du secteur, a mis en avant la nécessité d’un accompagnement pour améliorer la compétitivité et la rentabilité des opérateurs calédoniens sur le marché mondial. L’enjeu est aussi de maximiser les retombées économiques locales afin de soutenir les communes minières et leurs populations.
Suite à ces échanges, la présidente du Congrès a annoncé son intention de se concerter rapidement avec le président du gouvernement, Alcide Ponga, en charge de la stratégie minière, afin d’examiner les mesures de soutien possibles.
Pour mémoire, le nickel représente un secteur clé et reste la première économie calédonienne, contribuant à 22 % du PIB du territoire. La relance de la filière apparaît de ce fait comme un enjeu majeur pour l’économie mais aussi la stabilité sociale du pays. Sans surprise, le sujet a également été mis sur la table par le ministre des Outre-Mer, lors de sa dernière visite sur le Caillou [2], au cours de laquelle il a notamment affirmé qu’il s’agit d’une "ressource stratégique pour la France et pour l’Europe", réunissant déjà les acteurs de la filière en vue de poser les bases d’une profonde réforme du secteur. Objectif : "dynamiser la mine en permettant plus d’exportations et en levant les freins administratifs et opérationnels à l’exploitation minière". Un sujet qu’il abordera sans doute de nouveau lors de son prochain déplacement, qui devrait avoir lieu du 21 au 25 mars prochain.
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[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/mines/nickel/politique/economie/face-aux-acteurs-du-nickel-manuel-valls-pose-les-bases-d-une-transformation-de-la-filiere
[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/que-retenir-du-deplacement-de-manuel-valls-en-nouvelle-caledonie
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