
"Aucun des individus que nous avons arrêtés n'a manifesté une quelconque forme d'idéologie antisémite", a déclaré lundi 10 mars, David Hudson, commissaire adjoint de la police de Nouvelle-Galles du Sud, à l'issue d'une série de perquisitions. "Je pense que ces membres du crime organisé ont profité de l'occasion pour exploiter la vulnérabilité de la communauté juive", a-t-il ajouté.
La police a indiqué, mardi 11 mars, que 14 personnes ont été arrêtées pour participation à un "groupe criminel", incendie volontaire et destruction de biens, parmi 65 chefs d'inculpation au total.
Ces derniers mois à Sydney, des synagogues ont été vandalisées avec des graffitis antisémites, et des bâtiments ainsi que des voitures situées dans des quartiers de la communauté juive ont aussi été incendiés en pleine nuit.
En janvier, des explosifs avaient été saisis dans une caravane abandonnée avec une prétendue liste de cibles juives, à Dural, une banlieue semi-rurale de Sydney. À l'époque, le Premier ministre de l'État de Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, avait déclaré craindre un projet terroriste visant à faire un grand nombre de victimes. La police pense désormais qu'il ne s'agit que d'une "escroquerie criminelle" soigneusement élaborée.
"Je peux vous révéler qu'il n'y jamais eu l'intention de provoquer un attentat de masse avec cette caravane", a déclaré l'officier Krissy Barrett lundi soir. Le plan "a été fomenté par des criminels qui voulaient semer la peur pour leur profit personnel", a-t-elle ajouté. La police soupçonne un même individu ou un même groupe d'être à l'origine des attaques antisémites et de l'affaire de la caravane abandonnée. "Il s'agit de semer le chaos au sein de la communauté" et "de détourner la police de son travail quotidien pour qu'elle se concentre sur des affaires", qui permettraient à ces criminels de poursuivre d'autres activités en parallèle, a souligné le commissaire adjoint David Hudson.