
Le programme voulu par le gouvernement australien vise à renforcer les secteurs de l’alumine, de l’aluminium, du fer et de l’acier, qui pèsent près de 18 000 milliards de francs (150 milliards de dollars australiens) par an en expéditions à l’étranger, ont indiqué des responsables dans un communiqué. Le financement fait partie d’une politique industrielle plus large, baptisée "Future Made in Australia", annoncée dans le budget 2024. Il doit contribuer au développement de nouvelles technologies et financer des projets pilotes visant à réduire les émissions, à améliorer la productivité et à "revitaliser" les installations et les équipements.
Cette annonce intervient quelques jours après que le président américain Donald Trump a déclaré qu’il n’exempterait pas l’Australie, pourtant son proche allié, de droits de douane sur l’acier et l’aluminium. Le Premier ministre Anthony Albanese a souligné que le gouvernement souhaitait renforcer l’industrie australienne de la métallurgie et a qualifié les droits de douane américains d'"acte d’autodestruction économique". "Nous avons été très clairs : nous ne considérons pas cela comme un acte amical", a déclaré Anthony Albanese lors d’une conférence de presse à Perth.
Le Premier ministre a rappelé que les États-Unis avaient établi des dizaines d’exemptions, y compris pour l’Australie, au moment des droits de douane du premier mandat de Donald Trump. Cette fois, l’administration américaine a refusé de le faire "pour des raisons idéologiques". Canberra continuera de mettre en avant le fait que les États-Unis ont depuis longtemps un excédent commercial avec l’Australie et qu’ils bénéficient de bonnes relations économiques, a-t-il relevé. "Nous n’imposons pas de droits de douane sur les marchandises américaines à destination de l’Australie, et nous nous attendons à la même chose", a-t-il ajouté.