Négociations ou discussions ? Alors que le programme de la visite de Manuel Valls [1], attendu samedi 29 mars à Nouméa pour le second round de rencontres destinées à jeter les bases d’un nouvel accord mentionnait le début des "négociations", le FLNKS, par le biais d’un communiqué diffusé ce vendredi après-midi, précise, de son côté, qu’il ne s’agit que de "discussions". Le Front, par la voix de Dominique Fochi, le secrétaire général de l’Union calédonienne, rappelle qu’il "demeure dans la phase préparatoire de discussion conformément aux décisions prises lors du 44^e congrès" qui s’est tenu fin janvier à Saint-Louis.

Des négociations sous conditions

Pour le FLNKS, l’avancée vers des négociations reste conditionnée à "l’établissement d’un cadre méthodologique clair, équilibré et partagé". C’est-à-dire, selon la formation indépendantiste, la définition du "format, du calendrier, de la méthode et de l’ordre du jour". Elle insiste par ailleurs sur le fait que les négociations ne débuteront pas avant l’aboutissement des discussions sur "les éléments incontournables". En référence aux décisions du 44^e congrès et de la convention du bureau politique du 4 mars [2], ces éléments incontournables sont : la trajectoire vers la pleine souveraineté, la présence du président du FLNKS, Christian Téin, à la table des négociations, le traitement judiciaire de la situation des "prisonniers politiques" ou encore la supervision de l’ONU durant toutes ces séquences de discussion et de négociation.

"Instabilité institutionnelle nationale"

Le FLNKS met également en avant la "pression" induite par l’instabilité institutionnelle nationale qui pourrait conduire selon lui à une "négociation au forceps". Le FLNKS se dit malgré ces points sensibles "disponible pour un dialogue constructif".

Sera-t-il au rendez-vous fixé par Manuel Valls samedi au haussariat pour cette phase de négociations ? Contacté, le bureau du Front, n’a pas répondu à nos sollicitations.