Les foules affluent vers les principaux sites de la capitale pour immortaliser la floraison des cerisiers et pique-niquer sous les élégantes branches débordant de fleurs, aussi connues sous le nom de "sakura" en japonais. "C’est une sensation extraordinaire. C’est mieux que ce à quoi nous nous attendions, a déclaré à l’AFP Christian Sioting, un touriste philippin. C’est une expérience éphémère et nous sommes très heureux d’avoir pu être là et d’assister à la pleine floraison."
L’agence météorologique japonaise (JMA) a annoncé dimanche dernier, le 30 mars, que la variété de cerisiers la plus courante dans le pays, le "somei yoshino", avait atteint son niveau maximal de floraison. Bien que les dates de floraison cette année soient proches de la moyenne dans l’archipel, la JMA a indiqué que le changement climatique et l’effet d’îlot de chaleur urbain déclenchent la floraison des cerisiers d’environ 1,2 jour plus tôt tous les dix ans.
"Regarder des photos c’est une chose, mais être ici (pour) voir les sakura de ses propres yeux… C’est vraiment incroyable", affirme Ralf Ng, touriste venu de Hong Kong. Mais, le spectacle attire également les locaux, à l’image de Kayoko Yoshihara, qui organise chaque année avec ses amis un "hanami", un pique-nique sous les arbres pour admirer les fleurs. "Après avoir enduré le froid de l’hiver, les fleurs des cerisiers éclosent et nous donnent envie de nous diriger vers l’été", a déclaré la Tokyoïte de 69 ans. "Lorsque les arbres atteignent leur pleine floraison, c’est si beau que l’on reste sans voix", ajoute Nanami Kobayashi, une infirmière de 31 ans.
Grâce notamment à la faiblesse du yen, qui attire de plus en plus d’étrangers, les statistiques du tourisme nippon publiées en janvier témoignent d’un record de 36,8 millions de visiteurs en 2024.