
En mars, l’indice des prix à la consommation a baissé de 0,2 %, dévoile l’Institut des statistiques et des études économiques (Isee) dans sa note mensuelle.
Dans le détail, on découvre que cette tendance à la baisse est générée par des prix des produits manufacturés en net recul (-1,7 %). "Cette baisse marquée s’explique principalement par la période des soldes d’été (du 22/02 au 23/03) et concerne les prix des vêtements (-8,0 %), des chaussures (-11,3 %), des jeux, jouets et passe-temps (-9,7 %), des meubles et articles d’ameublement (-7,2 %), des gros appareils ménagers (-2,6 %) et de l’équipement informatique, matériel de traitement de l’information (-6,0 %)", précise l’Isee. À l’inverse, les équipements de téléphonie (+ 5,6 %), les articles de papeterie et de dessin (+ 2,6 %), les animaux d’agrément et produits liés (+ 1,5 %, tirés par les aliments pour chiens) et les biens durables pour les loisirs d’extérieur (+ 0,9, tirés par les bateaux de plaisance) sont en hausse. Sur un an, les prix des produits manufacturés ont diminué de 3,5 %.
En ce qui concerne les services, leurs prix sont eux aussi à la baisse en mars, provoquée notamment par la diminution des tarifs du transport aérien de voyageurs (-2,2 %). "Les prix des services de téléphonie et d’accès internet sont également en baisse (-1,2 % en raison de la prise en compte de l’amélioration de l’offre liée aux forfaits à tarifs inchangés), tout comme les prix des loyers d’habitation (-0,2 %), du transport maritime intérieur de voyageurs (-6,8 % après -3,5 %) et des services d’entretien et de réparation du logement (-0,6 %)", détaille l’Institut. Une hausse est toutefois constatée pour les services de restauration (+ 0,2 %), d’entretien et de réparation des véhicules personnels (+ 0,9 %) et les services sportifs et récréatifs (+ 1,4 %). Sur un an, les prix des services ont augmenté de 2,7 %.
Quant à l’énergie, elle poursuit sa tendance inflationniste depuis le mois de novembre 2024. Mars 2025 n’y échappe pas, avec une augmentation d’1,1 %, liée exclusivement à une hausse des prix à la pompe : 164,2 F/L pour l’essence (+ 1,6 % après + 0,8 %) et 148,3 F/L pour le gazole (+ 4,4 % après + 0,5 %). Pas d’évolution, en revanche, pour les prix du gaz et de l’électricité. Les prix de l’énergie ont bondi de 4,7 % en un an.
Enfin, les prix de l’alimentation suivent le même schéma, et ont augmenté de 0,5 % en mars. "Cette augmentation est directement liée à la hausse des prix des légumes (+ 4,2 % après + 2,5 %), notamment la salade, le chou de chine et le chou vert, et dans une moindre mesure à celle de la viande (+ 0,3 % après -0,4 %) et des sucres, confitures, chocolat, confiserie et produits glacés (+ 0,4 %, tirés principalement par le chocolat)." À l’inverse, les prix du lait, fromages et œufs (-0,7 %), des produits alimentaires divers (-1,3 %) et du poisson (-0,8 % après -0,9 %) diminuent. "Sur un an, les prix de l’alimentation augmentent de 5,3 %", révèle l’Isee.
Cette légère baisse de l’indice des prix à la consommation en mars est à relativiser. En effet, pris sur un an, ils ont augmenté de 2,2 % par rapport à la même période de 2024. C’est pire encore pour les 20 % des ménages les plus pauvres, pour qui l’indice des prix à la consommation affiche une hausse de 3,6 % en une année.