
Si le déploiement des nouveaux compteurs d’électricité par EEC et Enercal a déjà commencé - à ce jour, 20 000 ont été installés, ce qui représente 19 % des compteurs du territoire -, le gouvernement souhaite l’accélérer. L’exécutif a donc déterminé, lors de sa séance hebdomadaire ce mercredi 16 avril, la date limite à laquelle tous les foyers calédoniens devront être équipés. Les gestionnaires de réseaux publics de distribution d’électricité ont ainsi jusqu’au 30 juin 2026 pour poser les "compteurs communicants" chez l’ensemble des clients raccordés à leur réseau, à l’exception de ceux ayant opté pour un compteur à prépaiement.
Ces compteurs nouvelle génération mesurent les informations de puissance et de consommation de manière détaillée et en temps réel, et transmettent les données à EEC et Enercal. Ils doivent permettre aux opérateurs de réaliser "des économies, car ils pourront intervenir à distance", explique Christopher Gygès, porte-parole du gouvernement, pour alimenter ou couper un client, par exemple, changer la puissance souscrite, etc. Les relèves périodiques de compteur ne seront également plus nécessaires.
Ce système doit aussi favoriser "la mise en place d’une tarification différenciée entre le jour et la nuit", indique Christopher Gygès, en charge de l’énergie. Et signe la fin des factures estimées. Les clients régleront leur consommation électrique réelle chaque mois. Ainsi, "les Calédoniens pourront mieux surveiller et adapter leur consommation" et, pourquoi pas, "faire baisser leur facture". À noter que l’appareil et sa pose sont gratuits.
Alors que la Nouvelle-Calédonie vient d’inscrire le "Sland", sable artificiel issu de la scorie, au référentiel de la construction de la Nouvelle-Calédonie (RCNC), le gouvernement a arrêté un projet de délibération du Congrès, ce matin, "portant diverses dispositions d’ordre douanier".
Ce texte vise à valoriser la scorie de nickel à l’export en révisant les tarifs du droit de quai, pour les marchandises telles que la scorie. Le tarif passerait ainsi de 60 francs à 10 francs par tonne métrique, ce qui représente "un impact de 2 millions de francs" pour le territoire, précise Christopher Gygès. "Cet accompagnement fiscal" vise à inciter les entreprises à investir et à se tourner vers l’exportation pour développer la filière. Le porte-parole du gouvernement a notamment cité le projet d’investisseurs américains qui souhaitent exporter de la scorie en Australie.
Pour expliquer ce choix, l’exécutif mentionne le fait que l’exportation "demeure un marché encore fragile face à la concurrence", évoquant des difficultés liées "aux coûts de commercialisation, qui découlent du prix du fret maritime ou du droit de quai perçu sur les marchandises en provenance ou à destination de la Nouvelle-Calédonie, par des navires qui se livrent à des opérations commerciales sur le territoire".
