
Les responsables politiques ne sont pas les seuls à être en quête d’un compromis. Depuis ce lundi 22 avril, acteurs économiques et partenaires sociaux sont réunis pour tenter d’aboutir, eux aussi, à "un accord global". Loin des débats sur la citoyenneté ou l’autodétermination, celui-ci vise à intégrer "les trajectoires de réformes sociales et fiscales" afin de transformer le modèle calédonien, annonce le gouvernement, à l’initiative de cette "conférence fiscale et sociale", organisée jusqu’à vendredi 25 avril au centre administratif de la province Sud.
Pilotée par Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie, elle doit permettre, dans un premier temps, de dresser un "diagnostic partagée de la situation actuelle", toujours très affectée par les émeutes survenues en mai 2024. À l’image de ce qui avait été fait dans le cadre du plan S2R porté par le précédent gouvernement, il s’agira ensuite d’élaborer conjointement "les réformes nécessaires à mener". Les débats porteront essentiellement sur l’emploi, le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises.
La conférence se déroulera en deux temps : des présentations ouvertes au public le matin et des groupes de travail restreints réunissant "des techniciens du secteur et des partenaires sociaux" l’après-midi. À la fin de la semaine, une synthèse des débats sera faite, et les grandes orientations issues des échanges menés pendant quatre jours seront présentées à l’occasion d’une table ronde.
Analyse du coût du travail, de la compétitivité et du pouvoir d'achat, avec des ateliers sur la décomposition des charges des salaires et leur impact ainsi que les dispositifs possibles de redistribution des richesses dans l'entreprise.
Diagnostic de la fiscalité calédonienne et exploration de pistes pour une fiscalité plus simple, compétitive et juste.
Synthèse des débats et orientations pour les réformes à venir, avec une table ronde finale réunissant des représentants du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et de la société civile.