
De retour de leur séjour aux États-Unis, plus précisément à Washington, Nicolas Metzdorf et Nina Julié ont fait le point sur leur déplacement du 11 au 16 avril, organisé en "collaboration avec l’ambassade de France et le ministère des Outre-mer", ce mercredi après-midi lors d’une conférence de presse. Le député et l’élue Générations NC ont souhaité porter "la voix des Calédoniens attachés à la démocratie" dans ce pays "allié de longue date", parce qu’il est "utile de sensibiliser les responsables américains à l’avenir de notre territoire, à ses réalités, et aux conséquences géopolitiques que pourrait avoir l’issue de la crise institutionnelle actuelle".
Pendant leur séjour, les deux représentants politiques ont rencontré plusieurs responsables politiques, dont le député Ed Case, élu d’Hawaï, membre du Congressional Pacific Islands Caucus, Nathan Fleischaker, directeur du département de l’Océanie du Conseil de sécurité nationale, des représentants du Département d’État (équivalent du ministère des Affaires étrangères), des ambassadeurs représentants notamment des pays de la région, ainsi que des experts des think tanks spécialisés dans les enjeux stratégiques de l’Indo-Pacifique, développe Générations NC dans un communiqué.
Lors de chaque entretien, Nicolas Metzdorf et Nina Julié affirment avoir pu évoquer la situation politique, sociale et sécuritaire de la Nouvelle-Calédonie. Et selon eux, ces échanges ont montré que le territoire "n’est pas invisible aux yeux des grandes démocraties", et que les différents responsables ont manifesté "un réel intérêt pour la situation" dans le pays. Les élus ont porté trois messages. D’abord, que l’archipel est "un acteur clef stratégique dans l’Indo-Pacifique", de par sa position géographique, ses ressources en nickel, sa biodiversité et sa zone économique exclusive. Ensuite, que "la crise institutionnelle expose le territoire à un risque d’ingérence extérieure", mentionnant l’Azerbaïdjan aujourd’hui et, potentiellement, la Chine, "dont l’influence s’étend dans le Pacifique". Enfin, que l’avenir de la Nouvelle-Calédonie "aura des conséquences sur l’équilibre de la région".
Au vu du contexte, Générations NC considère qu’il est "opportun d’établir des liens directs avec les grandes démocraties, celles avec qui nous partageons des valeurs fondamentales : liberté, souveraineté populaire, respect de l’ordre républicain". Et qu’il se rendra également prochainement à Canberra, capitale de l’Australie, "afin de poursuivre le dialogue avec nos alliés dans la région". Car, même si la France reste un partenaire central, "l’attention désormais portée à la Nouvelle-Calédonie par plusieurs puissances internationales lui impose une responsabilité nouvelle dans le Pacifique : celle d’assurer l’équilibre régional. Dans cette perspective, sa stabilité doit être un pilier de la stratégie indo-pacifique portée par le président Macron si la France veut rester un acteur influent dans la région".