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Le Médipôle inaugure son unité médico-judiciaire, une "avancée majeure pour les victimes de violences"
Baptiste Gouret | Crée le 24.04.2025 à 17h51 | Mis à jour le 28.04.2025 à 10h59

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Le Dr Céline Paret (en blouse blanche), médecin légiste et responsable de l’unité médico-judiciaire du Médipôle, présente une des salles de consultation à Yves Dupas (au centre), procureure de la République, Isabelle Champmoreau (au centre à droite), memb Photo Baptiste Gouret
Ouverte en septembre 2024, l’unité médico-judiciaire du CHT a été inaugurée ce jeudi 24 avril. Ce nouveau service réunit des médecins, des infirmiers et des psychologues en un lieu où sont constatés, sur réquisition du procureur, les traumatismes et les lésions des victimes de violences, afin d’aider à la résolution des enquêtes.

La Nouvelle-Calédonie était le dernier territoire français en être dépourvue. Depuis septembre 2024, le centre hospitalier territorial (CHT) dispose enfin de son unité médico-judiciaire de proximité (UMJP). Après huit mois d’activité, ce nouveau service de médecine légale, situé à côté des urgences du Médipôle, a été inauguré ce jeudi 24 avril en présence des représentants du gouvernement, de l’État, du monde judiciaire et sanitaire. C'est dans cette structure bien spécifique, où interviennent cinq médecins, un psychologue, deux infirmières et deux secrétaires, que les victimes de violences, qu’elles soient conjugales, intrafamiliales, sexuelles ou physiques, sont prises en charge.

28 % de mineurs

Les praticiens de l’unité sont en mesure de procéder, uniquement sur réquisition du procureur de la République, à différents actes : examen de victime de violences sexuelles, détermination des incapacités totales de travail (ITT), évaluation du retentissement psychologique… L’unité médico-judiciaire peut également intervenir sur les morts, afin de réaliser une autopsie, une levée de corps ou un examen, toujours sur réquisition. Plus occasionnellement, le service reçoit aussi des gardés à vue ou des auteurs d’infractions routières.


Plusieurs salles de consultation sont à disposition des victimes pour mener l’examen médico-légal. Photo Baptiste Gouret

Au-delà de répondre aux besoins immédiats des victimes, ces interventions visent aussi à aider la justice dans le déroulement d’une enquête. Les constatations de lésions, de blessures ou de traumatismes sont des éléments nécessaires à étayer un dossier judiciaire et à caractériser les violences. Un outil d’autant plus efficace lorsque les examens sont effectués rapidement après les faits.

Preuve du besoin d’un tel service en Nouvelle-Calédonie : 1 307 victimes ont déjà été examinées et écoutées par les praticiens de l’UMJ du Médipôle en seulement huit mois de fonctionnement. Parmi elles, 28 % sont des mineurs, "une proportion très élevée", note Dr Céline Paret, médecin légiste et responsable de l’UJM.

300 millions de francs investis

"C’est une formidable avancée pour les Calédoniens, les victimes de violences et l’institution judiciaire", a salué Yves Dupas, procureur de la République. Un moment "historique", pour Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement chargée de la protection de l’enfance, qui y voit la démonstration de la capacité de la Nouvelle-Calédonie "à avancer" malgré la crise. C’est aussi la concrétisation d’un travail entamé "il y a 20 ans", a rappelé Jacqueline Bernut, présidente du conseil d’administration du CHT.


Yves Dupas a salué une "formidable avancée" pour les victimes de violences. Photo Baptiste Gouret

Le constat d’une nécessaire amélioration de la prise en charge des victimes, notamment de violences conjugales, est en effet loin d’être récent. Mais les précédentes tentatives de créer un tel service "ont été vaines", mises à mal par la crainte systématique "d’imposer aux caisses de protection sociale une surcharge financière", a souligné Jacqueline Bernut. La prise en charge du fonctionnement du service (personnel, matériel…) par le ministère de la justice, soit 120 millions de francs par an, a ainsi largement participé à la réussite du projet d’UJM.

Quant à l’investissement, il a été financé à hauteur de 300 millions de francs par l’État (204 millions) et le gouvernement (96 millions) dans le cadre du contrat de développement 2024-2027. Dès les prochains mois, l’unité médico-judiciaire pourrait s’agrandir afin de recevoir les dispositifs d’aide existants, composés d’associations et de partenaires de soins qui se consacrent à la prise en charge des victimes au terme de l’examen médico-légal.

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