
La convention avait été annoncée le 8 avril, lors de la dernière conférence de presse du FLNKS consacrée au projet d’accord proposé par l’État pendant la visite de Manuel Valls. C’est donc à Yaté que le Front de libération nationale kanak et socialiste se réunit ce samedi 26 avril, à la maison commune de la tribu de Waho, à partir de 9 heures. Les "groupes de pression" sont invités à traiter l’ordre du jour suivant, détaillé dans un communiqué signé par le secrétaire général de l’UC, Dominique Fochi, à l’animation du bureau politique du FLNKS.
Avenir institutionnel : le FLNKS évoque un "ultime accord à signer avant notre indépendance" [1]
Point d’étape des discussions sur l’avenir du pays et des dernières réunions en visioconférence ; définition des objectifs, de la stratégie et des propositions de la délégation du Front, afin "de faire avancer les discussions en faveur de notre projet" en préparation de l’arrivée du ministre des Outre-mer pour la suite du processus de dialogue et, enfin, l’organisation du FLNKS pendant la période (relations extérieures, communication, etc.). Des décisions sont attendues en fin de journée.
Lors de sa dernière conférence de presse, le FLNKS avait déclaré que sa participation à la troisième séquence – cette fois de négociations – serait décidée lors de cette convention, qui se tient juste avant la venue de Manuel Valls, attendu le 29 avril. Les différentes composantes étaient également censées plancher sur le projet d’accord proposé par le ministre des Outre-mer et l’amender, afin d’apporter leur contribution en vue de la convention. Car le Front jugeait alors le document de l’État "lacunaire", traduisant "un lien d’appartenance encore plus fort à la France", regrettant qu’il ne mentionne pas de délai "précis" concernant les transferts de compétences régaliens ni de garantie pour exercer le droit à l’autodétermination, indiquait alors Dominique Fochi. Le FLNKS posait aussi ses conditions : la supervision de l’ONU, la participation de Christian Tein, aller chercher la pleine souveraineté, etc. Autant de dossiers épineux.
S’il semble peu probable que le Front ne revienne pas autour de la table, en revanche, la signature d’un éventuel accord pourrait prendre encore du temps. Dominique Fochi affirmait, il y a trois semaines, que "cette phase ne peut se conclure par un accord négocié dans la précipitation au détriment de nos aspirations", n’envisageant pas de compromis. "On ne signera pas coûte que coûte si on ne s’y retrouve pas."