
C’est la première fête communale de l’année, et elle revêt une dimension bien particulière, un an après l'insurrection qui a éclaté et secoué le pays. Depuis ce samedi matin, les visiteurs affluent au parc Fayard pour participer à la 41e édition de la fête de Dumbéa, que la mairie tenait absolument à maintenir, en dépit de la crise qui touche l’ensemble des collectivités.
"Quoi qu’il arrive, il fallait le faire car c’est un événement à la fois très populaire et très communautaire dans le sens où il est très cosmopolite et donc très représentatif de la Nouvelle-Calédonie, estime le maire Yoann Lecourieux, pour qui ce type de manifestations doit offrir une bouffée d’air aux Calédoniens, dans un contexte pour le moins morose et encore incertain. La population, le monde économique, les artisans… Tout le monde a besoin d’échanger, de se parler, de se retrouver au fond. Ce qui est arrivé l’an passé nous a tous blessé dans notre chair, mais aujourd’hui, il est important de reconstruire les cœurs pour ensuite reconstruire le Dumbéa de demain."

Un discours qui fait particulièrement écho avec la communauté de Lifou, venue en nombre participer à cet événement, pour célébrer comme il se doit les 25 ans du jumelage entre ces deux communes. Une "histoire d’amitié durable et profonde" bien plus ancienne encore puisque dès 1987, un lien avait été noué entre les tribus de Luecila, de Hnapalu et la ville de Dumbéa.
"C’est l’héritage de nos vieux et depuis nous ne cessons pas de maintenir et tisser de nouveaux liens avec Dumbéa où plusieurs milliers de familles originaires de notre île vivent désormais, glisse Damien Waxuie, le président du comité Luecila 3000, scrutant de près les derniers préparatifs du bougna géant qui s’apprête à être dégusté avec des centaines de visiteurs. Ces échanges culturels, c’est aussi une façon de collaborer et de construire un vivre ensemble, qui est toujours là, même s’il a été fragilisé l’an dernier. Pour nous, le 13 mai ne doit pas casser tout ce que l’on a façonné depuis toutes ces années, mais il doit plutôt nous inciter à repenser le modèle, trouver une autre façon de maintenir ce vivre ensemble."
Danses et chants de compagnies de Lifou, mais aussi de Polynésie et d’Indonésie, défilé des associations, stands culinaires aux mille et une saveurs… Cet événement gratuit est avant tout placé sous le signe de la "diversité" pour inciter les visiteurs à se (re) parler. Et la démarche semble particulièrement appréciée.

"C’est la deuxième fois que je participe à cette fête. Cela permet de voir les différentes associations qui existent dans la commune et c’est très varié, il y a beaucoup d’échanges, estime Audrey, de Koutio, venue avec ses deux enfants. Réunir tout le monde après l’année qu’on a vécue, cela ne peut être que positif. Ça change et ça donne l’impression d’un retour à la vie normale, ça fait du bien."

Une sensation que partage cette famille de Païta, originaire de l’Hexagone, mais qui a écourté son séjour sur le Caillou en raison des émeutes, et qui savoure ces instants de cohésion avant de repartir. "C’est vraiment bon enfant et sympa de voir les prestations des différentes communautés. On espère que cela rapprochera les gens. Après tout, on dit bien que la Calédonie est une terre de partage."

09H15 : ouverture avec la Banda Momo
09H30 : parade de la confrérie, avec le conseil municipal et les villes jumelles
12H00 : préparation de l'omelette géante et dégustation, en compagnie de la Banda Momo
14H00 : Fil l'enchanteur
10H20 : Ori Tahiti - Manatoa
11H00 : Ingrid Aucher
12H30 : Lemon Oil
13H15 : remise des cadeaux
13H30 : Simanë & Kito
14H50 : Violimba
15H50 : Alliance Yvalevos
16H20 : Pakahua
10H30 : Théo Besson
10H50 : Asso Loisirs et Lumières de Dumbéa
11H10 : Théo Besson
13H10 : collectif Dix Vers Cités
13H50 : Simanë & Kito
14H40 : Fil l'enchanteur
15H30 : Root's Vibration Family
16H00 : karaoké













