
Alors que l’idée d’un accord signé début mai semble s’éloigner un peu plus chaque semaine, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a interpellé indépendantistes et non-indépendantistes, dimanche 27 avril. "S’il n’y a pas d’accord, et bien alors l’incertitude économique et politique peut conduire à un nouveau désastre, à la confrontation et à la guerre civile", a-t-il déclaré, invité du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.
"Et c’est pour ça que j’ai lancé plusieurs appels et je le fais encore aujourd’hui […] à l’ensemble des protagonistes politiques, indépendantistes et non indépendantistes […]. Chacun doit assumer ses responsabilités, chacun doit faire un pas l’un vers l’autre", a-t-il souligné.
Un tel accord est "indispensable", a insisté M. Valls, qui doit arriver dans la nuit de mardi à mercredi à Nouméa pour un troisième round de discussions sur l’avenir institutionnel du pays. "Nous allons entrer, je l’espère, je fais tout pour cela, dans une véritable phase de négociations la semaine prochaine", a dit le ministre des Outre-mer.
Le maintien du droit à l’autodétermination, qui est contesté par une partie des non-indépendantistes, cristallise notamment les désaccords en Nouvelle-Calédonie. "Le droit à l’autodétermination est un droit constitutionnel, conventionnel. Il est inscrit dans les accords de Nouméa, qui sont constitutionnalisés, qui sont la base des discussions que nous avons en Nouvelle-Calédonie ou à Paris", a répondu Manuel Valls.
"Ce droit doit être préservé, quoi qu’il arrive. Mais ce que je souhaite, moi, c’est trouver un accord qui permette, encore une fois, de concilier, et le droit, l’aspiration à l’autodétermination, et le lien avec la France", a-t-il ajouté, se montrant "prudent" quant au choix des mots employés.