
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 23 au 24 avril. [1] C’est le matin, vers 7 heures, que la brigade de gendarmerie de Païta a constaté qu’une habitation avait été incendiée et un véhicule dérobé, alors que le propriétaire des lieux était absent. Le portail de la propriété était endommagé, et plusieurs baies vitrées forcées, retrace Yves Dupas, le procureur de la République, dans un communiqué.
Les images de deux dispositifs de vidéoprotection, un installé dans la propriété et l’autre, public, sur la commune, ont mis en évidence la participation de trois individus provenant de la tribu de Bangou, située à proximité. Le véhicule dérobé a, lui, été retrouvé abandonné sur un terrain de football de la tribu.
Le 26 avril, en début de soirée, les parents de deux hommes se sont présentés à la gendarmerie afin de révéler leur participation aux faits. Lors de leur garde à vue, les deux auteurs ont reconnu leur implication dans les faits de vol. Le 23 avril, ils ont quitté la tribu à pied pour rejoindre la propriété Magnin dans le but de voler de l’alcool, de la nourriture et de l’argent. Ils étaient trois, des cousins. Les investigations se poursuivent afin d’identifier et interpeller le troisième auteur présumé, notamment du vol suivi de l’incendie de l’habitation.
Les deux auteurs présumés, qui ont été présentés au parquet, ont reconnu les faits de vol (alcool notamment et de la voiture), mais ont contesté leur implication dans l’incendie. L’auteur majeur, qui a déjà été condamné pour des faits similaires et est en récidive légale, a comparu dans le cadre de la procédure de comparution sur reconnaissance de culpabilité. Il a écopé d’une peine de 12 mois d’emprisonnement assortie de l’exécution immédiate. Le prévenu a donc été incarcéré hier, lundi 28 avril.
L’auteur présumé mineur a été présenté au juge des enfants et placé sous contrôle judiciaire strict jusqu’à sa comparution à une prochaine audience, avec notamment une interdiction de paraître sur la voie publique entre 18 heures et 6 heures sans être accompagné par un représentant légal.
Dans son communiqué, le procureur tient à préciser que "dans cette affaire comme dans d’autres enquêtes en cours depuis plusieurs semaines, notamment à Yaté ce week-end pour des vols au groupe scolaire et dans des logements de personnels enseignants, il s’agit avant tout d’actes de délinquance habituels, ou de comportements inconséquents ou stupides (comme l’incendie d’une poubelle par un mineur à Boulouparis, qui était en colère à la suite de l’annonce du divorce de ses parents), mais en aucun cas d’agissements préparés et structurés visant à troubler l’ordre public et intimider la population".