
Après une journée au ralenti, les établissements de santé du territoire vont retrouver une activité normale. Du moins pour les prochains jours. Mobilisés ce mardi 6 mai à l’appel de l’UT CFE-CGC pour dénoncer leurs conditions de travail, les personnels médicaux et paramédicaux ont levé leur grève après avoir rencontré les membres des cabinets d’Alcide Ponga, de Claude Gambey et de Thierry Santa. L’absence des trois élus concernés, en "conclave" pour les négociations politiques avec Manuel Valls ou hors territoire, "nous empêche de signer un protocole d’accord", expose Emmanuel Soria, représentant du secteur de la santé pour l’UT CFE-CGC. Cette interruption doit notamment permettre d’assurer une reprise des soins et le maintien des opérations programmées.
Le document remis par le syndicat aux trois cabinets liste les revendications des soignants : revalorisation des salaires de l’ensemble des personnels de santé dans la même proportion que le "plan Ségur" mené en France il y a deux ans, reconnaissance de l’ancienneté, "temps de travail protecteur" de 35 heures hebdomadaires (contre 39 heures actuellement) et une prime d’attractivité "immédiate" pour mettre fin à la pénurie de soignants. Des mesures "légitimes au vu du risque majeur que représenteraient les départs des soignants pour le système de santé". "On a senti les membres des différents cabinets à l’écoute, ils semblent comprendre nos demandes, mais ils ne peuvent rien décider", rapporte Emmanuel Soria.
Les représentants syndicaux seront reçus par les membres du gouvernement mardi 13 mai. Si les propositions de l’exécutif ne sont pas à la hauteur de leurs exigences, ils se réservent la possibilité de reprendre le mouvement de grève dès mercredi 14 mai. En attendant, ils seront reçus par la direction de centre hospitalier territorial ce mardi soir, avec l’objectif affiché d’obtenir des avancées sur la reconnaissance des soignants et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le gouvernement a réagi, par un communiqué diffusé en fin de journée, à la mobilisation des soignants. L'exécutif se dit "conscient des préoccupations légitimes exprimées par les professionnels de santé" et annoncer avoir "engagé depuis trois semaines une série de concertations approfondies avec les partenaires sociaux, réunissant représentants des employeurs et organisations syndicales".
Des échanges menés "dans un climat de dialogue constructif et de responsabilité partagée", avec l'objectif affiché d'identifier "les leviers prioritaires d'amélioration des conditions de travail et de rémunération". "Des avancées sont envisagées dans les prochaines semaines", affirme le gouvernement.