
Le 7 mai, est la Journée mondiale de la santé mentale maternelle. À cette occasion, le gouvernement annonce lancer une campagne de sensibilisation sur la dépression post-partum. Cette pathologique, qui frappe 17 % des mères françaises dans les quatre semaines suivant l’accouchement, reste encore largement inconnue et rarement diagnostiquée.
Souvent confondue avec le syndrome du "baby blues", la dépression post-partum est un mal plus profond, qui va bien au-delà d’un sentiment de tristesse et peut mener au suicide. Les violences intrafamiliales, notamment pendant la grossesse, sont un des facteurs aggravants de la pathologie, qui peut également s’expliquer par un isolement, des problèmes de santé mentale préexistants ou un traumatisme durant la grossesse.
À travers sa campagne d’information, le gouvernement affiche l’objectif de "mieux faire connaître cette pathologie, d’encourager la prise de parole, et de guider les personnes concernées vers les structures d’aide existantes".
Des dispositifs existent déjà pour prévenir la dépression post-partum. Un "entretien postnatal précoce" a été mis en place récemment et consiste en un entretien avec une sage-femme, pris en charge par la Cafat, afin de repérer d’éventuels signes de dépression chez la mère. Autre nouveauté : une consultation de santé sexuelle et de contraception pour les jeunes filles et garçons de 15 à 17 ans, prise en charge par le fonds autonome de compensation en santé publique.
La délivrance aux mineures de contraceptifs d’urgence, les actes nécessaires à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), les frais liés au dépistage et analyses du VIH et les frais de soin des infections sexuellement transmissibles font également partie des actes désormais pris en charge.
La campagne de l’exécutif et l’ensemble de ces mesures s’inscrivent dans le programme des "1 000 premiers jours de vie" menée par le gouvernement depuis 2022.