
Cette algue, connue sous le nom de Karenia mikimotoi, y est apparue en mars et est responsable de la mort d’espèces parmi lesquelles des requins, des raies, des crabes et des pieuvres. "Des cadavres d’animaux jonchent les plages", décrit Brad Martin, gestionnaire de l’organisation de protection des poissons Ozfish pour le sud du pays-continent. L’espèce Karenia mikimotoi a été identifiée dans les années 1930 et se trouve au Japon, en Norvège, aux États-Unis ou encore en Chine, y perturbant le tourisme local et la pêche. Sa prolifération est à l’origine de millions de dollars de préjudice.
Selon Brad Martin, le sud de l’Australie n’a pas connu par le passé de floraison d’algues toxiques d’une telle ampleur et sur une durée aussi longue. Des plages, comme sur l’île Kangourou, la péninsule Fleurieu ou celle de Yorke, sont touchées par la floraison de cette algue toxique qui s’étend sur 4 400 kilomètres carrés, selon Brad Martin. Le gouvernement de l’État d’Australie-Méridionale considère que l’épisode en cours est en partie lié à une vague de chaleur marine.

Shauna Murray, la biologiste marine qui a identifié l’espèce en question, explique que cette algue endommage les branchies des poissons, les empêchant de respirer. "Il va probablement falloir un certain temps pour que l’écosystème puisse se remettre" de cet épisode, anticipe la scientifique de l’université de technologie de Sydney. Nous avons besoin d’un grand changement de météo pour mettre un terme à cela et il n’y a rien que nous puissions faire pour hâter cela", a déclaré au début du mois la ministre de l’Environnement de l’État, Susan Close, à ABC.
Les autorités d’Australie-Méridionale ont exhorté la population à ne pas se baigner dans les eaux affectées par ces algues, mettant en garde contre des irritations de la peau et difficultés respiratoires. Le changement climatique a conduit à une augmentation de la fréquence et de la durée des vagues de chaleur marines sur le littoral australien.