
La plupart des objets archéologiques en question étaient "exposés dans une célèbre maison de ventes aux enchères en Australie, avant qu’il ne soit établi qu’ils ne disposaient d’aucun document de propriété valable", a déclaré Mohamed Ismaïl Khaled, secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités. Parmi les pièces remises à l’ambassade d’Égypte à Canberra figurent un fragment de sarcophage en bois et un tissu copte ancien.
L’ambassade avait déjà réceptionné, six ans plus tôt, la quatrième et dernière partie d’une stèle en pierre datant du IVe siècle avant J.C., disparue d’un site de fouilles à Louxor en 1995. Connue sous le nom de stèle de Sheshn Nerfertem, elle avait été fragmentée puis transférée illégalement en Suisse, d’où trois morceaux avaient été rapatriés en 2017. La stèle, désormais complète, ainsi que les artefacts récemment restitués, ont été déposés au musée égyptien du Caire, "pour restauration en vue d’une exposition temporaire", précise le ministère. Les autorités n’ont pas détaillé les circonstances de la sortie illégale de ces pièces du territoire égyptien.
Les vols et trafics d’antiquités ne sont pas rares en Égypte. Lors du soulèvement de 2011 ayant conduit à la chute du président Hosni Moubarak, de nombreux musées et sites archéologiques avaient été pillés, et plusieurs milliers d’objets dérobés. Nombre de ces artefacts sont ensuite apparus sur le marché international ou dans des collections privées. Selon les autorités égyptiennes, environ 30 000 objets archéologiques ont été récupérés au cours des dix dernières années.