
"Les dernières volontés de mon mari, c’était de pouvoir être enterré à Dumbéa." Ce mardi matin, Yvonne est sereine. Son époux sera le premier défunt à être inhumé dans le nouveau cimetière de Dumbéa, situé dans un cadre paisible et verdoyant, à Katiramona. "Mon mari a vécu une cinquantaine d’années dans cette commune. C’était important que sa dernière demeure puisse se situer là." Après quelques mois d’attente, Yvonne pourra ainsi enfin se recueillir sur le caveau familial avec ses enfants, dont certains sont rentrés spécialement pour la cérémonie prévue la semaine prochaine.

L’ouverture de ce deuxième cimetière, qui est le fruit d’un travail de plus de cinq ans depuis l’acquisition du terrain, arrive à point nommé. Face une croissance démographique particulièrement soutenue depuis une quinzaine d’années et à une hausse du nombre de morts recensés dans la commune (plus de 600 décès par an), également accentuée par l’ouverture du Médipôle, en 2017, les capacités de Dumbéa pour accueillir les défunts étaient arrivées à saturation.
"Il ne reste plus que quatre emplacements à l’heure actuelle dans notre cimetière du Calvaire. Or, en tant que commune, nous avons une obligation de pouvoir répondre à la demande d’être enterré à Dumbéa. Nous sommes donc très heureux de pouvoir accueillir aujourd’hui décemment et avec dignité les défunts et leurs proches, explique le maire Yoann Lecourieux. L’arrivée du Médipôle, qui est un endroit où on sauve des vies mais aussi où on meurt, change un peu la donne car une personne peut se faire enterrer soit sur son lieu de décès, Dumbéa en l’occurrence, soit dans sa ville de résidence. Les proches des défunts ont donc aujourd’hui les deux options. Et c’est pourquoi, il a fallu anticiper les besoins pour les années et même les décennies à venir."
Dans le détail, ce terrain de 12,5 hectares dispose désormais d’aménagements comprenant 737 emplacements, ce qui devrait être suffisant pour une période d’une dizaine d’années, estime la ville. Mais seul un quart du foncier est pour l’heure utilisé, ce qui permettra de réaliser, à l’avenir, plusieurs nouvelles tranches de travaux d’extension. De quoi donner un répit à la commune pendant près de 50 ans avant de devoir construire un troisième cimetière.

Pour autant, alors que la population est en majorité concentrée dans le sud de la commune, les deux sites existants, distants de quelques encablures à peine, sont situés dans la partie nord. Un paradoxe qu’assume et justifie la mairie : "C’est simple, c’est une question de foncier disponible. 12 hectares dans le sud, c’est compliqué à trouver, assure Yoann Lecourieux, qui insiste également sur le cadre de ce site niché entre collines et montagnes. Il fallait trouver un endroit qui soit respectueux pour les gens qui viennent finir leur vie ici. On dispose d'un emplacement très calme, apaisé, où on pourra réaliser les extensions nécessaires, ce qui n’était pas le cas dans la partie sud, très urbanisée."
Au total, ce projet aura coûté 300 millions de francs, entièrement financés par la ville de Dumbéa.

Le cimetière de Katiramona dispose au total de 737 emplacements, pour répondre aux différentes volontés des familles. Ces espaces se répartissent de la manière suivantes :
Par ailleurs, le cimetière comporte également un abri de condoléances, des columbariums et un jardin des souvenirs pour la dispersion des cendres.