
Des traces du virus de la poliomyélite, maladie extrêmement infectieuse susceptible de handicaper à vie les patients atteints, ont été détectées dans des eaux usées et des échantillons dans la capitale, Port Moresby, et sa deuxième ville Lae, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des tests ont permis d’établir que deux enfants étaient atteints de la souche de type 2 du virus à Lae, a ajouté la même source, se disant "très préoccupée de l’épidémie confirmée".
La polio avait été déclarée éradiquée en Papouasie-Nouvelle-Guinée en 2000, mais le taux de vaccination y est faible parmi les enfants, inférieur à 50 %, selon l’OMS. "La polio est une maladie hautement infectieuse et le virus se propage rapidement d’une personne à l’autre dans les populations où les taux de vaccination sont faibles", a expliqué Sevil Huseynova, représentante de l’OMS dans le pays, vendredi 16 mai.
La polio, qui touche en grande partie les enfants âgés de moins de 5 ans, est une maladie incurable, mais il est possible de la prévenir grâce à la vaccination. La maladie était répandue partout dans le monde, jusqu’à la découverte d’un vaccin dans les années 1950. Le ministre de la Santé de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Elias Kaparove, a qualifié devant la presse la situation de "grave mais gérable", assurant que les autorités "agissent rapidement pour protéger les enfants".
Le virus, dit poliovirus, se transmet d’une personne à l’autre principalement par voie féco-orale. Moins fréquemment, il peut être véhiculé par un support ordinaire, par exemple de l’eau ou des aliments contaminés.
Il se multiplie dans l’intestin, d’où il peut envahir le système nerveux et entraîner une paralysie. En 1988, l’OMS a adopté une résolution appelant à l’éradication mondiale de la poliomyélite. Depuis, les cas dus à un virus sauvage ont diminué de plus de 99 %, selon l’OMS, largement grâce à la vaccination.