
La police australienne a retrouvé le corps d'un homme de 63 ans dans une maison inondée dans le hameau de Moto, à environ 400 kilomètres au nord est de Sydney. "Nous nous préparons à d'autres mauvaises nouvelles dans les prochaines 24 heures. Cette catastrophe naturelle a été terrible pour cette communauté", a déclaré le Premier ministre de l'État de Nouvelles Galles du Sud, Chris Minns. Des habitants ont grimpé sur leur toit pour échapper à la montée des eaux, selon les autorités, qui ont dit avoir envoyé des hélicoptères, des bateaux et des drones dans le cadre d'une vaste mission de recherche et de sauvetage. 50 000 personnes seraient bloquées en raison de ces pluies diluviennes.
"La pluie tombe assez violemment […] et elle ne s’évacue pas, en partie parce que le sol est saturé et que les rivières sont en crue", a expliqué le ministre des Services d’urgence de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, Jihad Dib, à des journalistes. À quelque 300 kilomètres au nord de Sydney, la ville de Taree préoccupe les autorités : depuis lundi 19 mai, il y est tombé 415 millimètres de pluie, soit plus de quatre fois le niveau moyen des précipitations d’un mois de mai.

Le niveau du fleuve alimentant Taree a dépassé son record établi il y a presque un siècle, en 1929, en atteignant 6,3 mètres mercredi. Les inondations ont conduit des habitants à passer la nuit sur le toit de leur logement, dans l’attente des secours. Dallas Byrnes, responsable des services d’urgence de l’État, a décrit une situation "en cours d’intensification". "Nous avons de nombreuses personnes en train d’être secourues depuis les toits et les étages supérieurs des maisons", a-t-il déclaré à ABC. De nouvelles pluies violentes sont attendues dans les prochaines 48 heures, avec quelque 200 millimètres anticipés dans plusieurs endroits, ont prévenu les autorités mercredi.
Le réchauffement climatique, causé principalement par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, peut doper les précipitations et les tempêtes, car la chaleur leur fournit de l’énergie. Des océans plus chauds génèrent plus d’évaporation, et un air plus chaud peut contenir davantage de vapeur d’eau, ce qui mène à des précipitations et des tempêtes plus intenses.