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À Rivière-Salée, "le plus gros problème, c’est cette jeunesse qui est en errance"
Anne-Claire Pophillat | Crée le 23.05.2025 à 05h00 | Mis à jour le 02.06.2025 à 13h40

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Marjorie Ghizoli, directrice territoriale de la police nationale (2e en partant de la gauche), mène le groupe de partenariat opérationnel de Rivière-Salée, un outil de "lutte contre l’insécurité et la délinquance". Photo A.-C.P.
Mercredi 21 mai en fin de journée se tenait le groupe de partenariat opérationnel de Rivière-Salée. Instaurés en 2019, les GPO, menés par la police nationale en partenariat avec les acteurs du quartier, représentants des habitants, bailleurs sociaux, associations, etc., se veulent être un moyen de "lutte contre l’insécurité et la délinquance", avec pour but "d’améliorer le cadre de vie". Au cœur des échanges, les problématiques du quotidien, éclairage public, ambiance, délinquance…

Le GPO, groupe de partenariat opérationnel, de Rivière-Salée, avec ses homologues de Tuband, Magenta et Pierre-Lenquette – Montravel, a repris du service en septembre, quelques mois après les émeutes. Cette instance, qui se réunit une fois par mois, vise à favoriser la remontée des problématiques de sécurité auxquelles sont confrontés les habitants. Pilotée par la police nationale, elle constitue un moyen de "lutte contre l’insécurité et la délinquance", introduit Marjorie Ghizoli, la directrice territoriale. Autour de la table, mercredi 21 mai, les différents partenaires, bailleurs sociaux, représentants de l’éducation nationale, élus locaux, référents de quartier, transporteurs, associations, etc. Tous partagent leurs difficultés, l’objectif étant d’y apporter une réponse en vue "d’améliorer le cadre de vie", poursuit Marjorie Ghizoli.

"On a tout perdu"

La tâche n’est pas aisée. Habitant de Rivière-Salée depuis douze ans, conseiller de quartier depuis trois ans, Thomas Carnier-Banny dresse un constat amer. "On avait tout et on a tout perdu. Ça nous touche, on se sent délaissé parce qu’on n’a plus rien." Cette professionnelle de santé regrette le changement d’ambiance. "C’était un super quartier et maintenant on sent qu’il y a une chape de plomb. On aimerait qu’il y ait de la vie, on espère que le centre commercial soit reconstruit." À cela s’ajoute une insécurité quotidienne. "Le sentiment d’insécurité prédomine. Ce n’est pas qu’un sentiment d’ailleurs, c’est avéré. Je pense que le plus gros problème, c’est cette jeunesse qui est en errance dans les rues", témoigne Thomas Carnier-Banny. Alors dans ce contexte compliqué, le GPO représente un espace important pour se faire entendre. "Cela nous rassure sur le fait qu’on n’est pas abandonnés." Le référent en appelle aussi à la population. "Il faudrait qu’elle s’implique un peu plus. J’appelle les habitants à se serrer les coudes et essayer de faire en sorte que ça se passe mieux."


Thomas Carnier-Banny, référent du quartier de Rivière-Salée depuis trois ans, appelle la population à "s’impliquer un peu plus", "les habitants à se serrer les coudes et essayer de faire en sorte que ça se passe mieux". Photo A.-C.P.

Cambriolages et vols à la roulotte

Sans surprise, mercredi soir, les discussions ont porté sur l’éclairage public, les faits de délinquance, la façon d’améliorer la présence des forces de l’ordre sur le terrain en fonction des heures et des lieux, la sécurisation des professionnels de santé… Autant d’enjeux à mener de front à Rivière-Salée. "Il y a aussi un sujet avec l’éducation nationale, parce qu’on va travailler ensemble sur le volet prévention." Mais, le principal problème qui est remonté du GPO, ce sont les "cambriolages et vols à la roulotte", assure la cheffe de la police, "deux sujets auxquels on s’attaque très clairement". "On est confronté à une délinquance qui s’en prend à un conducteur de véhicule pour lui piquer son sac, à un appartement où à une maison où la personne est allée travailler pour essayer de la cambrioler. C’est sur ça qu’on est en train de travailler collectivement."

Il y a quelques semaines, un nouveau GPO a vu le jour dans le centre-ville, confronté, lui aussi, à "un fort sentiment d’insécurité des habitants et des commerçants", en lien notamment avec une problématique abordée avec les associations, "qui nous aident beaucoup", la recrudescence des sans domicile fixe. "On travaille à trouver des solutions pour eux."

400 m3 d’encombrants déblayés


L’opération d’enlèvement de déchets a été assurée par 30 sapeurs-sauveteurs de la Brigade des militaires de la Sécurité civile arrivés en renfort le 9 mai.

La démarche s’inscrit dans le cadre du dispositif de sécurité mis en place autour du 13-Mai, souligne le haut-commissariat, et alors qu’un détachement de 30 sapeurs-sauveteurs de la Brigade des militaires de la Sécurité civile est arrivé en renfort depuis l’Hexagone le 9 mai. Leur mission était de garantir la circulation en cas de blocage, afin de permettre aux usagers de la route de circuler librement. Les sapeurs-sauveteurs ont également réalisé des actions de prévention aux côtés des forces de l’ordre. D’après les services de l’État en Nouvelle-Calédonie, plus de 400 m³ d'encombrants ont été déblayés, dont 16 carcasses de véhicules calcinés, à Nouméa et dans le Grand Nouméa.

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