
Serviettes hygiéniques, petits pots pour bébé… Ce n’est qu’un aperçu des 45 familles d’articles qui devraient bientôt rejoindre le cercle encore restreint des quinze produits considérés de première nécessité. Derrière cette appellation, se cache une mesure qui vise à redonner un peu de pouvoir d’achat aux ménages, puisque ces articles sont exonérés de droits de douane et de TGC (Taxe générale à la consommation), ce qui devrait engendrer mécaniquement une baisse de 20 à 25 % du prix de ces produits. C’est du moins l’ambition du gouvernement qui a adopté un avant-projet de loi du pays en ce sens, mercredi 28 mai. L'exécutif chiffre "ce cadeau fiscal fait aux Calédoniens" à 629 millions de francs.
"C’est un effort important pour la collectivité, mais qui est nécessaire, car les prix sont une vraie problématique pour les Calédoniens, glisse Christopher Gygès, porte-parole du gouvernement, qui espère que ce texte, une fois examiné par le Conseil d’État, puisse se transformer au plus vite en projet de loi du pays en vue de l’examiner et l’adopter au Congrès. L’objectif est qu'il soit validé par les élus au cours du mois de juin, voire au début du mois de juillet, car je crois qu’il y a une urgence sur le pouvoir d’achat qui est vraiment un sujet majeur." Le contenu du texte reste malgré tout encore flou, car la liste précise des produits concernés ne sera officiellement fixée par arrêté qu’une fois que le gouvernement aura adopté cette mesure en tant que projet de loi du pays.
À travers cet avant-projet de loi du pays, le gouvernement entend également clarifier la définition d'un produit de première nécessité et de grande consommation :
Lors de son point presse hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement a également annoncé que l’exécutif a sollicité l’État afin de réduire le coût du fret sur le Caillou et donc, in fine, du prix des marchandises importées. "Nous avons également voté un texte important qui concerne la demande auprès de l’État d’un accompagnement sur l’aide au fret, puisque les autres Outre-mer en bénéficient pour baisser le coût de la vie sur les territoires ultramarins, annonce Christopher Gygès. Nous avons vu qu’un rapport du Sénat a été rendu il y a quelques jours où figure cette préconisation d’étendre l’aide nationale au fret aux territoires du Pacifique que sont la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Or, je crois que la Nouvelle-Calédonie est un territoire français qui mérite l’aide de la France sur ce sujet."