
La publication avait fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Le 17 mars, le quotidien La Voix du Caillou publiait un édito [1] évoquant les nuits agitées du centre-ville de Nouméa, comparant notamment des personnes – "une espèce endémique" – à "une faune sauvage, de drôles d’oiseaux de nuit, mâles et femelles, souvent jeunes, aux cris singuliers dont les messages restent un mystère pour la science".
L’association SOS Racisme, qui y avait vu des propos visant implicitement la jeunesse kanak, décidait alors d’adresser une plainte pour "injure raciale et provocation publique à la discrimination ou à la violence raciale" au parquet de Nouméa par courrier le 19 mars. Une enquête avait ensuite été ouverte le 1er avril. Près de deux mois plus tard, l’affaire vient d’être classée sans suite au motif que l’infraction était "insuffisamment caractérisée", affirme le tribunal de première instance.
Yann Milin, directeur de la publication de La Voix du Caillou, a partagé l’information dans l’édition du 24 mai, parlant d’une "plainte qui ne visait qu’à nous atteindre, nous faire peur et nous fragiliser".