
Le bilan définitif de l’accidentalité routière en 2024 vient d’être publié par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) : 3 432 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine et d’Outre-mer, soit + 1 % par rapport à 2023 mais – 2,9 % par rapport à 2019, année référence sur la décennie 2020-2030. Des résultats plutôt stables dans l’Hexagone mais à la hausse en Outre-mer.
Sur les territoires ultramarins, 239 personnes sont décédées lors d’accidents (198 hommes et 41 femmes), soit + 3 % par rapport à 2023 mais – 6 % par rapport à 2019. Le nombre de blessés se relève de + 2 % par rapport à 2023 et + 17 % par rapport à 2019. Les hommes sont particulièrement représentés : 83 % des tués et 88 % des présumés responsables d’accidents mortels.
Plus précisément, 160 personnes sont décédées dans les départements et régions d’outre-mer – Martinique, Guyane, Guadeloupe, La Réunion et Mayotte – (+ 19 % par rapport à 2023 et – 1 % par rapport à 2019) et 79 dans les collectivités d’outre-mer – Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna – ainsi qu’en Nouvelle Calédonie, où les chiffres baissent, en raison notamment du blocage des axes routiers pendant une partie de l’année à la suite des émeutes. Trente-trois personnes ont perdu la vie sur les voiries du Caillou en 2024, contre 51 en 2023 et 70 en 2022. Depuis janvier 2025, selon l’Observatoire de la sécurité routière, le nombre s’élève à 14.

La mortalité automobiliste représente plus du tiers de la mortalité routière en Outre-mer. Et la ceinture de sécurité constitue un "enjeu majeur" dans ces territoires, où plus de la moitié des personnes décédées en voiture ne portaient pas la ceinture. La mortalité en deux-roues motorisé augmente par rapport à 2023 (+ 11 morts), et le non-port du casque concerne plus d’un décès sur quatre. 45 piétons ont également été tués.
En France métropolitaine, pour la seconde année consécutive, la mortalité est sous la barre des 3 200 morts, avec 3 193 personnes décédées (2465 hommes et 728 femmes). Le nombre de blessés, quasi stable, est estimé à 236 000. Dans ces accidents, les hommes représentent 77 % des tués et 84 % des présumés responsables d’accidents mortels.

Globalement, les principales causes d’accidents mortels restent la vitesse excessive ou inadaptée et l’alcool (respectivement pour 29 % et 22 % des présumés responsables). Viennent ensuite l’inattention (14 %), les stupéfiants (13 %) et les malaises (10 %). Enfin, d’autres facteurs sont responsables de ce bilan : les manœuvres dangereuses (dépassement dangereux, changement de file, non-respect des distances de sécurité, 11 %), les refus de priorité (10 %) et les contresens (4 %).
À noter que depuis la pandémie, la part des usagers vulnérables, c’est-à-dire piétons, cyclistes, usagers de deux-roues motorisés, parmi les personnes tuées ou blessées gravement s’est renforcée. Les occupants de voiture représentent désormais moins de la moitié des personnes tuées (48 %).
L’année dernière, 40 % des décès ont eu lieu dans un accident qui impliquait au moins un conducteur positif à l’alcool et/ou aux stupéfiants. Le risque d’être responsable d’un accident mortel est multiplié en moyenne par 18 avec l’alcool et par 34 en cas de cumul alcool et stupéfiants.
