
Plusieurs hommes en cagoule ont fait irruption dans la station Mobil de Koutio, ce lundi 2 juin. Ils ont notamment braqué l’équipe de ce commerce avec des armes blanches de type sabres d’abattis, indique le maire de la commune Yoann Lecourieux, qui précise que les voleurs sont repartis avec la caisse. Selon nos confrères d’RRB, le butin serait important : près d’un million de francs en liquide ainsi que des cigarettes.
Un acte que "condamne avec la plus grande fermeté", le premier magistrat de la commune qui s’est rendu sur place à la rencontre des équipes à qui "il exprime tout son soutien".
"Subir une telle agression, c’est désolant. Cette violence est tout simplement inacceptable et intolérable. Ce sont des employés qui essaient de faire revivre leur entreprise et de rebondir en apportant des services de proximité à la population, déplore le maire de Dumbéa, particulièrement touchée par les pillages et les destructions de commerces lors des émeutes. Face à la recrudescence de l’insécurité que connaît le Grand Nouméa, la ville a déjà augmenté les rondes de sa police municipale, mais j’en appelle également à l’État car il est nécessaire de renforcer les moyens humains de forces de l’ordre sur le terrain, de jour comme de nuit, dans les quartiers sensibles et à proximité des commerces."
Comme à son habitude, le mouvement Générations (section Dumbéa) n'a pas tardé à réagir à son tour par voie de communiqué. "Pour les habitants de Dumbéa, c'est un nouveau choc, un signal de plus que l'insécurité progresse dangereusement dans notre commune. Depuis plusieurs mois, les incivilités et les délits se multiplient. Quartiers dégradés, agressions, vols. Les habitants vivent depuis trop longtemps avec la peur au ventre. Aujourd'hui, c'est une arme qui a été pointée, et c'est toute une population qui se sent menacée, dénoncent ces élus d'opposition rappelant que cette zone, qui fut l'un des "principaux foyers insurrectionnels" lors des émeutes reste "particulièrement problématique".
"Les Dumbéens ne veulent pas s'habituer à cette violence. Ils veulent pouvoir se déplacer, travailler, élever leurs enfants en toute sérénité. Ils attendent des réponses, des actes concrets. L'État doit maintenir la présence des forces de sécurité de façon visible et en permanence dans les zones stratégiques de notre commune. (...) Dumbéa ne saurait devenir un futur Saint-Louis."