
La population des squales, animaux aux cycles de reproduction lents a réduit de moitié depuis 1970 et 37,5 % des quelque 1 200 espèces sont considérées comme menacées d’extinction, selon une étude publiée fin 2024 dans la revue Science.
C’est le cas de l’ange de mer, un requin aux faux airs de raie. Il était si répandu au large de Nice, en France, qu’il a donné son nom à la Baie des Anges alors qu’il a aujourd’hui quasiment disparu de Méditerranée.
Outre les changements climatiques qui modifient les habitats, requins et raies sont essentiellement victimes de la surpêche, qu’ils soient visés pour leurs ailerons dans le cas des requins ou pris accidentellement dans les filets visant d’autres poissons en ce qui concerne les raies.
Pourtant, ces grands prédateurs qui arpentent les mers et parfois les grands lacs depuis plus de 400 millions d’années ont un rôle essentiel dans les écosystèmes qu’ils fréquentent.*
Leur survie "est une question de sécurité alimentaire mondiale", a lancé Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement du Congo, lors de la présentation de la coalition en marge du sommet de l’ONU pour l’océan.
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Pour certains pays, ils sont aussi un atout touristique majeur. Aux Maldives, les seules activités de plongée au milieu des requins représentent un chiffre d’affaires annuel de 15 millions de dollars (plus d’1,5 milliard de francs), a témoigné Thoriq Ibrahim, ministre du Tourisme et de l’Environnement de l’archipel de l’océan Indien.
La navigatrice française Isabelle Autissier, présidente d’honneur de WWF-France, a aussi évoqué leur place de choix dans la spiritualité des peuples côtiers, et l’émotion qu’elle-même pouvait éprouver quand une raie manta venait danser sous son bateau ou l’impression "de force et de sérénité" dégagée par les requins qu’elle a croisés.
Pour les sauver, la coalition vise à protéger les habitats-clés des requins et des raies à travers des plans de gestions spécifiques dans les aires marines protégées, à lutter contre le commerce illégal, essentiellement d’ailerons de requins, et à mettre en œuvre une coordination internationale au sein d’un groupe intergouvernemental.
Parmi les États impliqués dans cette initiative, les ministres de l’environnement des Maldives, de Grèce, du Panama, de Grande-Bretagne, du Congo (parlant au nom des 17 pays du bassin du Congo) ont participé à cette séquence. Et ce, aux côtés d’Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, qui a clôturé la cérémonie en rappelant le soutien et l’engagement de la France envers cette coalition.
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[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/environnement/pourquoi-la-nouvelle-caledonie-participe-t-elle-a-la-conference-des-nations-unies-sur-l-ocean
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